Le gouvernement répond à l’accusation d’autoritarisme de Feijóo selon laquelle c’est l’UE qui a mis en place des économies d’énergie


La ministre de l’Éducation et de la Formation professionnelle, Pilar Alegría, lors d’un entretien avec Europa Press, au siège du PSOE, le 14 août 2022, à Saragosse, Aragón (Espagne). Alegría, diplômée en enseignement, spécialisée dans l’enseignement primaire de l’U -Marcos Cebrian – Europa Press

Pilar Alegría affirme que le PP a perdu le « bon sens » et estime qu’Ayuso a la « voix dominante » et est celui qui « fixe la ligne idéologique »

MADRID, 15 août (EUROPA PRESS) –

La ministre de l’Éducation et porte-parole du PSOE, Pilar Alegría, répond à Feijóo, face à ses accusations d’autoritarisme contre le gouvernement, qui est l’Union européenne avec la présidente de la Commission, Ursula Von Der Leyen, leader du PP européen , qui ont déterminé des mesures d’économie d’énergie.

En una entrevista con Europa Press, la dirigente socialista considera que esa acusación que hace el presidente del PP al Ejecutivo, al que llama « autoritario » por el Real Decreto de Medidas de Ahorro Energético, « dista mucho de esa imagen de moderado que quiere vender lui-même ».

En effet, et après les protestations de la direction populaire contre ces mesures salvatrices, elle est convaincue que le PP « a d’abord perdu le sens de l’Etat et maintenant il perd le sens commun ». Dans la lignée de cette déclaration, il rappelle qu’il est important d’expliquer aux citoyens la situation dans laquelle se trouvent l’Espagne et l’Europe, après le déclenchement de la guerre survenue en février et la « stratégie » de Poutine de « générer du chantage au continent européen en utilisant énergie ».

En ce sens, il expose l’unité du continent européen face au chantage du président russe et rappelle que cette unité a été menée, entre autres, par Ursula von der Leyen, qui est l’une des dirigeantes du Parti populaire européen. Une situation, poursuit-il, qui a conduit l’Europe à adopter des mesures « négociées, concertées, proposées avec les 27 pays du continent européen ». Par conséquent, il considère qu' »il existe une position d’unité et d’engagement dès le premier instant avec tous les pays membres de l’UE ».

« CAGE DE GRILLONS DANS LE PP » DEVANT L’UNITÉ EUROPÉENNE

Cependant, il souligne que « face à cette unité et cette solidarité » en Espagne il y a une « cage à grillons » c’est-à-dire, affirme-t-il, « le PP » où il considère que la « voix chantante » est portée par le président de la communauté de Madrid. Selon lui, c’est Isabel Díaz Ayuso qui marque la ligne idéologique.

En fait, il assure que ce qu’ils vérifient, c’est que « Díaz Ayuso tous les deux fois trois doit occuper les gros titres des médias, et tout est utile pour cela, de proposer ces chèques aux familles qui reçoivent un revenu de plus de 150 000 euros, à exprimer son recours à ce décret énergétique ». « N’importe quoi fera l’affaire », s’exclame le porte-parole socialiste.

Cependant, Pilar Alegría considère que la présidente madrilène devrait se concentrer davantage sur la gestion de la Communauté de Madrid où, assure-t-elle, elle a fermé les urgences et est la région qui investit le moins de toute l’Espagne dans l’éducation publique.

Cependant, la ministre de l’Éducation exprime son espoir qu’« au-delà de l’exagération ou de l’interprétation » que fait le président madrilène du décret sur les mesures d’économie d’énergie, elle s’y conforme. En effet, il précise que tous les bâtiments administratifs ainsi que les commerçants sont conformes. En tout cas, prévient-il : « si elles ne sont pas remplies, nous savons tous ce qui se passe ».

TRAITEMENT PARLEMENTAIRE COMME ARRÊTÉ ROYAL.

Un arrêté royal que le gouvernement portera tel quel au Parlement, excluant de le traiter comme un projet de loi afin d’y inclure des modifications malgré les critiques qu’il a également suscitées auprès de ses propres partenaires parlementaires.

Pilar Alegría apprécie également positivement l’engagement de l’Allemagne à achever le gazoduc Midcat pour soulager l’Europe du manque de gaz russe. En ce sens, il rappelle que l’Espagne a reçu la solidarité européenne pendant les pires moments de la pandémie et estime que « c’est maintenant à l’Espagne de jouer ce rôle principal de solidarité avec les autres pays européens, qui sont plus dépendants du gaz russe ».

Interrogé sur le silence du gouvernement français face à la proposition de la chancelière allemande, le ministre de l’Education estime que ce sera l’exécutif français qui « devra répondre », après avoir insisté sur le fait que la réponse du gouvernement espagnol est « tout à fait affirmative » car l’Espagne peut jouer un rôle « rôle fondamental » en termes de solidarité avec l’Europe.

À ce stade, rappelons que la Commission européenne elle-même l’apprécie positivement du point de vue économique (financement) et aussi des délais. « Ce sont des décisions qui n’ont pas à être unilatérales, mais que la part de la Commission européenne se sent impliquée », a-t-il affirmé, estimant que son implication peut aider dans les délais des travaux et du financement.

Il évite toutefois de répondre si l’Espagne doit se reprocher l’opposition du troisième vice-président et ministre de la Transition écologique il y a trois ans lorsqu’elle a rejeté ce gazoduc. Il ne précise pas non plus si l’implication de l’Allemagne et de la Commission européenne contribuera au conflit généré avec Alger à la suite du changement de position de l’Espagne sur le Sahara occidental.


691970.1.260.149.20220815104245

vidéo d'actualité