Jusqu’à 42 pays exigent que la Russie restitue la centrale nucléaire de Zaporijia à l’Ukraine


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MADRID, 14 août (EUROPA PRESS) –

Au total, 42 pays et l’UE ont signé une déclaration exigeant le « retrait immédiat » des troupes russes occupant la centrale nucléaire de Zaporijia en Ukraine.

« Le déploiement de personnel militaire et d’armes russes dans une installation nucléaire est inacceptable et ne respecte pas les principes de sécurité et de garanties de tous les membres de l’AIEA », indique le communiqué, signé entre autres par l’Espagne, faisant référence à l’Organisation internationale de l’énergie atomique.

Pour cette raison, il appelle au « retrait immédiat » des forces militaires russes « et de tout autre personnel non autorisé » de l’usine de Zaporijia, de ses abords immédiats et de toute l’Ukraine afin que les autorités ukrainiennes « puissent reprendre leurs responsabilités souveraines au sein de la frontières de l’Ukraine reconnues par la communauté internationale ».

Cela permettra également à l’AIEA d’exercer ses fonctions de vérification conformément aux obligations de l’Ukraine concernant l’entretien sûr de la centrale nucléaire.

La déclaration est signée par les pays membres de l’UE ainsi que par les États-Unis, le Royaume-Uni, la Norvège, l’Australie, le Japon ou la Nouvelle-Zélande.

Entre-temps, ce dimanche, les autorités ukrainiennes ont dénoncé de nouveaux attentats à la bombe à Enerhodar, près de la centrale nucléaire de Zaporiya, et ont fait état d’un mort. La Russie a également pointé du doigt des « nationalistes ukrainiens » pour ces attentats et a assuré qu’il y avait aussi un mort.

La centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d’Europe, est sous contrôle russe depuis mars, bien que ce soit du personnel ukrainien qui continue d’entretenir les installations.

Une inspection de l’AIEA est en attente, mais l’ONU, la Russie et l’Ukraine n’ont pas réussi à s’entendre sur un programme pour la visite.

Le diplomate russe Mikhail Ulianov a sommé l’ONU d’intervenir pour garantir la sécurité de la centrale nucléaire, selon l’agence de presse TASS.

Jusqu’à présent, l’ONU n’a pas autorisé la visite du secrétaire général de l’AIEA, Rafael Grossi, non seulement pour des raisons de sécurité mais aussi en raison de différends sur son itinéraire. Rossi pourrait se rendre dans la région via la mer Noire, jusqu’à la zone de Crimée contrôlée par Moscou, ce qui serait perçu comme un affront par Kyiv.

L’Ukraine accuse la Russie d’utiliser la centrale nucléaire comme bastion pour tirer sur les villes de Nikopol et Marhanez, de l’autre côté du fleuve Dnipro. Pendant ce temps, la Russie dénonce les bombardements ukrainiens contre l’usine à l’aide de drones, d’artillerie lourde et de lance-roquettes.