MADRID, 8 janv. (EUROPA PRESS) –
Le ministère des Affaires étrangères, de l’UE et de la Coopération a condamné ce dimanche les exécutions « inacceptables » en Iran, survenues ce samedi 7 janvier, de deux manifestants reconnus coupables de la mort d’un agent de sécurité lors d’une des multiples manifestations nationales contre le mort en garde à vue du jeune Mahsa Amini.
« L’Espagne s’oppose à la peine de mort dans tous les pays et toutes les circonstances », a déclaré le département dans un message publié sur le réseau social Twitter.
Ces événements ont également été dénoncés par l’UE, qui s’est déclarée « horrifiée » après la nouvelle des manifestants. L’instance européenne a réitéré son opposition « ferme » et « de principe » à la peine capitale en tant que « peine cruelle et inhumaine, qui n’a pas d’effet dissuasif sur le crime et représente un déni inacceptable de la dignité et de l’intégrité humaines ».
Bruxelles a également une nouvelle fois demandé aux autorités de mettre fin à cette « pratique profondément répréhensible » et leur demande de suspendre l’éventualité de la condamnation à mort à laquelle risquent plus d’une centaine de détenus, selon des ONG locales.
En ce sens, l’ambassade d’Espagne en Iran suit de près les cas des deux Espagnols détenus par les autorités iraniennes depuis des semaines et tient les familles des deux dûment informées, selon des sources diplomatiques à Europa Press.
Le président de la Cour suprême d’Iran, Gholam Hosein Mohseni Ejei, a annoncé lundi 2 janvier dernier que 3 000 prisonniers seront libérés dans les prochains jours en vertu de l’anniversaire de la mort du général Qasem Soleimani après un bombardement américain en Irak en janvier 2020.
Le plus haut représentant judiciaire iranien a également indiqué que les peines de mort de 16 détenus seraient réduites. Cette décision a été prise, selon Mohseni Ejei, en commémoration de Soleimani, qui a déployé de nombreux efforts pour aider les personnes dans le besoin, comme le rapporte l’agence de presse IRNA.