CHA demande des changements juridiques afin que les projets renouvelables dans les zones non protégées ne soient pas exemptés de l’évaluation environnementale

SARAGOSSE, 8 janv. (EUROPA PRESS) –

Le président de la Chunta Aragonesista (CHA), Joaquín Palacín, a exigé que le gouvernement espagnol demande à l’Union européenne les modifications juridiques nécessaires pour empêcher que les projets d’énergie renouvelable dans les zones non protégées soient exemptés de l’évaluation environnementale.

Palacín a exprimé son « indignation » face à la décision du gouvernement espagnol de se limiter à assumer l’exemption de l’évaluation environnementale des nouveaux projets renouvelables dans les zones non protégées jusqu’à la fin de 2024, comme ils l’ont souligné de la formation politique .

« Le Conseil des ministres a intégré dans le décret de mesures anti-crise l’accord de l’UE pour accélérer les nouvelles centrales de production d’énergie renouvelable », a déploré Palacín, qui a rappelé qu’en novembre dernier, il avait déjà mis en garde contre « l’intention dangereuse de la Commission européenne de accélérer le processus de traitement administratif pour raccourcir les délais d’installation et d’agrandissement de ces installations ».

En ce sens, Joaquín Palacín a critiqué le fait que « sous prétexte de la crise énergétique provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine, il est prévu d’appuyer sur l’accélérateur avec les énergies renouvelables, même si cela signifie éliminer la protection de l’habitat de certaines espèces. « 

SUPPRESSION DES PROCESSUS

Le président de la CHA a fait remarquer que le gouvernement espagnol a approuvé en mars un décret-loi royal qui comprenait « des modifications législatives aberrantes qui auront des effets négatifs très graves sur le territoire, puisque certains des processus d’évaluation environnementale applicables nécessaires sont supprimés à certaines énergies renouvelables projets énergétiques ».

Il a précisé que le document susmentionné éliminait des facteurs essentiels de ce mécanisme de protection de l’environnement pour les grandes centrales photovoltaïques jusqu’à 150 MW et les parcs éoliens jusqu’à 75 MW.

« Avec ce type de mesure, la participation des citoyens concernés est entravée, avec des conséquences substantielles dans les espaces du réseau Natura 2000, établissant des critères différents et modifiant les principes de base de l’évaluation environnementale », a défiguré le président du CHA.

De même, il a pointé la nécessité d’adapter les différentes législations pour réguler adéquatement cette avalanche de projets, face au « tout est permis » qui laisse la place libre aux intérêts spéculatifs qui ne regardent pas l’impact territorial.

Par conséquent, Palacín a annoncé la présentation d’une nouvelle initiative au Sénat, par l’intermédiaire du sénateur de Compromís Carles Mulet, pour demander au gouvernement espagnol « de reculer et d’exiger à nouveau devant l’UE la nécessité d’une évaluation d’impact environnement pertinent dans ces cas « .

« De la CHA nous réaffirmons notre soutien à la transition vers les énergies renouvelables, mais en maintenant une étude d’impact territoriale conjointe et efficace, permettant de compléter la vision économique et la vision environnementale », a déclaré le président de la CHA, qui appelle également à « une planification stratégique qui ajoute la perspective socio-économique et paysagère à l’évaluation environnementale actuelle ».

Il a précisé que l’avalanche actuelle de projets d’installation de centrales d’énergies renouvelables répète, malheureusement, le modèle extractiviste et prédateur du territoire porté par la politique des grands marais situés en Aragon, notamment dans les Pyrénées » ; tandis que CHA propose ont l’avis des habitants du lieu touchés par ces installations, « parce que le territoire doit être le protagoniste et non un simple otage d’intérêts économiques spéculatifs ».

Enfin, le président de Chunta Aragonesista a insisté sur sa défense d’une « planification adéquate pour l’installation de centrales éoliennes et photovoltaïques dans notre environnement rural, en tenant compte des impacts environnementaux, paysagers, sociaux et territoriaux que ces installations génèrent afin qu’elles ne il y a une installation massive et surdimensionnée de ces centrales en Aragon ».

Il a demandé de privilégier les modèles de communautés énergétiques locales et d’autoconsommation qui démocratisent le marché de l’énergie, « afin qu’il ne dépende pas d’oligopoles qui contrôlent le prix de l’énergie en ne pensant qu’à leurs intérêts économiques ».