Les plateformes numériques seront obligées de transmettre les informations de leurs vendeurs
MADRID, 27 déc. (EUROPA PRESS) –
Le Conseil des ministres a approuvé ce mardi le projet de loi modifiant la loi générale sur les impôts pour transposer une directive européenne qui permet des contrôles conjoints entre plusieurs pays de l’Union européenne et renforce les obligations d’échange d’informations des plateformes numériques.
La directive européenne 2021/514, plus connue sous le nom de DAC 7, vise à améliorer la coopération entre les pays membres dans le domaine de la fiscalité et l’une de ses nouveautés est l’obligation d’échanger entre les États membres les informations obtenues via les opérateurs de plateformes numériques.
Cette directive vise également à étendre l’échange d’informations et la coopération administrative dans de nouveaux domaines dans le but de relever les défis posés par la numérisation de l’économie et d’aider les administrations fiscales à collecter les impôts plus efficacement, selon un communiqué du ministère du Trésor et Fonction Publique.
De même, l’exécutif profitera également de la réforme de la loi pour intégrer les questions convenues dans l’accord multilatéral entre les autorités compétentes pour l’échange automatique d’informations sur les revenus obtenus via les plateformes numériques au sein de l’OCDE.
OBLIGATIONS DES OPÉRATEURS NUMÉRIQUES
Ce projet sera suivi d’un arrêté royal qui développera les nouvelles obligations d’information que les opérateurs numériques auront et comment ils devront s’y conformer, ainsi que l’obligation de s’inscrire à un recensement et de fournir des informations à l’administration fiscale. Cela s’accompagnera d’un régime de sanctions.
Les opérateurs doivent appliquer des procédures de « diligence », avec une attention particulière à la résidence, pour vérifier et traiter les informations des vendeurs qui opèrent sur leurs plateformes ou qui fournissent des services aux utilisateurs à l’exception des administrations et des sociétés cotées.
Les plateformes doivent identifier les opérateurs et les vendeurs eux-mêmes, les activités qu’ils exercent, le paiement au vendeur et l’identification des comptes d’encaissement, ainsi que les taxes, commissions, tarifs ou autres sommes retenues ou perçues.
Cela s’appliquera à la location et à la cession temporaire d’actifs
l’immobilier et les moyens de transport, les services personnels et la vente de biens et seront présentés au mois de janvier suivant la transaction.
De même, les opérateurs qui prouvent qu’ils ont communiqué les informations via d’autres opérateurs et plates-formes domiciliés dans des pays ayant conclu des accords d’échange de ce type de données avec l’Union européenne seront également exemptés d’obligations.
CONTRÔLES CONJOINTS
Dans le cas d’inspections conjointes, le nouveau projet de loi ouvre la porte à la réalisation de contrôles simultanés sur la même entreprise dans plusieurs pays européens en même temps et à l’action d’agents espagnols dans ces pays européens et vice versa.
Lorsque ces inspections sont effectuées en Espagne, tous les agents doivent se comporter conformément à la réglementation espagnole et les agents nationaux ne peuvent outrepasser les pouvoirs que leur confère la législation de leur pays d’origine.
En outre, l’Espagne désignera un représentant de l’administration chargé de coordonner avec le reste des États membres les inspections.