Le FMI estime qu’une coupure de gaz russe enlèverait un point au PIB de l’Espagne, parmi les moins touchés de l’UE

MADRID, 19 juillet (EUROPA PRESS) –

La fermeture totale et prolongée du flux de gaz russe vers l’Union européenne (UE) aurait un effet inégal entre les pays du bloc, qui pourrait représenter jusqu’à six points de PIB dans le cas des économies d’Europe centrale et orientale. L’Europe, plus dépendante des approvisionnements en provenance de Russie, alors que dans le cas de l’Espagne l’impact serait d’environ un point de pourcentage, selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI).

« Durante un corte total prolongado del gas ruso, los países más vulnerables de Europa central y oriental podrían enfrentar una escasez total de gas y sufrir pérdidas del PIB de hasta un 6% », advierte el FMI en referencia a países como Hungría, Eslovaquia o République tchèque.

De même, le rapport du FMI prévient que l’impact sur les économies de l’Autriche, de l’Allemagne et de l’Italie « serait également important », en soustrayant environ 3% du PIB, bien qu’il souligne que cela dépendrait de la réponse politique et de la nature exacte de l’investissement restant les goulots d’étranglement et autres frictions au moment de la clôture et, par conséquent, la capacité d’ajustement du marché.

Dans le cas de pays comme l’Espagne, la France ou le Portugal, l’effet négatif de la fermeture du robinet de gaz russe serait beaucoup plus limité, avec un impact négatif estimé à environ un point de pourcentage.

« Le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Espagne, le Portugal, la Suède et le Danemark, peu dépendants du gaz russe, pourraient s’adapter à une telle rupture d’approvisionnement », soutient le FMI, ajoutant que, compte tenu de leur faible capacité de stockage, toute accumulation ou réduction des stocks dans ces pays aurait peu d’impact sur le reste de l’Europe.

Cependant, les auteurs notent que ces impacts estimés pourraient être atténués en sécurisant les approvisionnements et les sources d’énergie alternatives, en soulageant les goulots d’étranglement des infrastructures, en encourageant les économies d’énergie tout en protégeant les ménages vulnérables et en élargissant les accords de solidarité pour partager le gaz entre les pays.