Le Comité européen du risque systémique insiste sur le fait que les risques pour la stabilité financière restent « élevés »

Le Comité européen du risque systémique (CERS) a insisté sur le fait que les risques pour la stabilité financière de l’Union européenne restent « élevés », selon le communiqué publié jeudi faisant écho au sommet ordinaire tenu le 30 novembre.

Ainsi, le CERS a assuré que, pour l’avenir, plusieurs facteurs continuent de peser sur les perspectives de stabilité financière, étant donné que l’incertitude et les risques baissiers pour la croissance se sont accrus ces derniers mois, en raison, entre autres facteurs, de l’augmentation des tensions géopolitiques.

« En particulier, l’environnement macroéconomique difficile pourrait créer des tensions sur les bilans des ménages et des sociétés non financières, dans la mesure où la capacité de la politique budgétaire à soutenir ces secteurs est plus limitée que par le passé », a-t-il expliqué.

Le CERS a souligné que la forte volatilité des marchés obligataires et la possibilité d’un « ajustement désordonné des marchés financiers » pourraient être amplifiées par le risque élevé de crédit et de liquidité dans le secteur de l’intermédiation financière non bancaire.

Selon le CERS, le secteur bancaire continue de bénéficier d’une « forte rentabilité » et d’une « solide liquidité de financement », mais l’incertitude pèse également sur ses perspectives.

Premièrement, un environnement macroéconomique faible peut avoir un impact sur la qualité des actifs, en particulier pour les banques fortement exposées aux prêts à la consommation et à l’immobilier commercial (SIC). Deuxièmement, les coûts de financement des banques devraient affecter les revenus nets d’intérêts, et troisièmement, la réduction de la demande de crédit et la faiblesse de la croissance future sont « susceptibles » de réduire les volumes de prêts aux banques, aux ménages et aux sociétés non financières.

En ce sens, le conseil d’administration a également mis en garde contre « les tensions récentes » dans les SIC de plusieurs pays membres, car cette zone est « particulièrement vulnérable » au resserrement des conditions financières et en raison de ses « perspectives de croissance modestes » face à la crise. changement de paradigme : e-commerce, télétravail ou nouvelles normes de construction.

D’un autre côté, les marchés immobiliers ont ralenti dans de nombreux pays analysés et, dans certains pays, on a assisté à une « correction ordonnée » des prix de l’immobilier et des prêts hypothécaires. Toutefois, le niveau de vulnérabilité accumulée, dû à l’endettement élevé des ménages et à la surévaluation des prix de l’immobilier, reste élevé ou moyen dans la plupart des pays.

Le CERS a donc jugé « crucial » que les autorités microprudentielles et macroprudentielles continuent de surveiller l’impact d’un environnement financier « changeant » sur la stabilité, en vue d’ajuster les réponses politiques le cas échéant.