Le chef du gouvernement d’Andorre affirme qu’il négocie « le meilleur » accord avec l’UE

Xavier Espot demande d’éviter « la tension »

ANDORRA LA VELLA (ANDORRE), 25 septembre (EUROPA PRESS) –

Le chef du gouvernement d’Andorre, Xavier Espot, a défendu ce lundi que l’exécutif négocie avec la Commission européenne « le meilleur » accord d’association avec l’UE pour la Principauté.

Lors d’une rencontre avec les médias andorrans, il a affirmé que l’on cherchait un accord qui « défende les intérêts du pays », c’est pourquoi il ne considère pas comme justifiables les arguments de certains partis d’opposition qui demandent l’arrêt des négociations, selon un déclaration du gouvernement.

« La meilleure option dont nous disposons » est celle qui est en cours de négociation, a-t-il déclaré, ajoutant que l’état des négociations avec l’UE était dynamique et évolutif.

Espot a insisté sur le fait que l’accord d’association cherche à jeter les bases d’un pays meilleur pour les citoyens à moyen et long terme.

C’est pourquoi, de son point de vue, il serait « politiquement irresponsable » d’abandonner la table des négociations au stade actuel.

Le chef du gouvernement a également demandé d’éviter toute « inquiétude » et a garanti que l’exécutif continuerait à faire preuve de pédagogie et de transparence dans les conversations avec l’Europe.

Comme il l’a déclaré la semaine dernière, Espot a insisté sur le fait que les négociations ne présentent « aucun risque » car les citoyens auront le dernier mot par référendum.

LES POINTS DE NÉGOCIATION

Lors de la rencontre avec la presse, le chef du gouvernement, accompagné du secrétaire d’État chargé des négociations avec l’UE, Landry Riba, a également expliqué l’état des différentes questions en cours de négociation avec Bruxelles.

Dans le cas de la prestation de services, la négociation est dans une phase « embryonnaire ».

Concernant la libre circulation des personnes, la « solution consensuelle » envisage le maintien par Andorre d’un système de quotas pour l’obtention d’autorisations de permis de séjour, de vérification du casier judiciaire pour les professions sensibles et de conditions adaptées à la réalité de la Principauté pour garantir l’ordre public.

Dans le cas des professionnels libéraux qui souhaitent s’établir en Andorre, Espot a assuré, dans le souci de rassurer les associations professionnelles, qu’ils doivent se soumettre aux mêmes critères exigés que les associations nationales.

SERVICES FINANCIERS

Quant aux négociations sur les services financiers, qui incluent le secteur bancaire, les assurances et les gestionnaires de fonds, « elles viennent de démarrer », selon un document de position transmis par l’UE.

Ce point est particulièrement sensible compte tenu de l’importance de la place financière andorrane et Espot a clairement indiqué que le positionnement d’Andorre est d’atteindre des « règles du jeu équitables », c’est-à-dire que les entités financières andorranes puissent opérer en Europe dans les mêmes conditions que les institutions financières européennes. opérateurs qui manifestent un intérêt à s’implanter en Principauté.

TÉLÉCOMMUNICATIONS

En ce qui concerne les télécommunications, Andorre négocie pour que la libéralisation du marché se fasse après « une période de transition et une ouverture progressive ».

Dans ce même domaine, l’accord en cours de négociation prévoit, selon le communiqué, que le roaming ne sera maintenu que pendant une période transitoire.

Enfin, il est devenu clair que « ni la fiscalité ni l’inclusion dans l’espace Schengen » ne sont des questions qui ont été incluses dans le mandat de négociation.