Le CEAR appelle à la protection des personnes déplacées par les catastrophes au Maroc et en Libye et met en garde contre le « fort » impact migratoire

MADRID, 21 septembre (EUROPA PRESS) –

La Commission espagnole d’assistance aux réfugiés (CEAR) a demandé aux pays de l’Union européenne, principalement l’Espagne, de s’engager à promouvoir des mesures garantissant l’accès à la protection de la population touchée par le tremblement de terre au Maroc et les inondations en Libye, tant de transit que d’accueil. pays pour les migrants et les réfugiés.

Ces catastrophes naturelles ont non seulement causé des milliers de morts, mais ont également détruit des villes et des communautés, « déclenchant des déplacements forcés qui, à moyen et long terme, peuvent avoir un fort impact sur les flux migratoires vers l’Europe », selon l’organisation.

Dans le cas du Maroc, au moins 300 000 personnes ont été touchées par le séisme. C’est pourquoi le CEAR se montre extrêmement préoccupé par les conséquences que cela pourrait avoir sur les conditions de vie du peuple marocain et de tous les migrants et réfugiés qui résident ou sont en transit dans le pays, car « malheureusement, ils ont été particulièrement touchés ». zones pauvres, qui génèrent traditionnellement une émigration vers l’Europe ».

En ce sens, il souligne que les communautés subsahariennes bloquées dans les zones touchées sont confrontées à une plus grande vulnérabilité. Au moins 19 323 réfugiés sont enregistrés par le HCR comme réfugiés ou demandeurs d’asile, mais des milliers d’autres se trouvent dans le pays sans reconnaissance officielle.

Dans le cas de la Libye, le cyclone Daniel a démontré une fois de plus les conséquences dramatiques du changement climatique sur toute la planète, face à un phénomène d’une ampleur « jamais vue auparavant » en Méditerranée.

Le CEAR souligne qu’il est particulièrement préoccupant de la situation dans laquelle certaines populations se trouvent déjà dans des situations d’extrême vulnérabilité, en raison de conflits ou de violations des droits de l’homme, comme celles subies par les migrants et les réfugiés dans ce pays d’Afrique du Nord, où vivent au moins 50 000 personnes. piégés en raison du contrôle et de l’externalisation des frontières européennes.

L’organisation a lancé une campagne de signature citoyenne spécifiant plusieurs mesures urgentes que les États membres de l’UE devraient promouvoir pour garantir les droits des personnes déplacées de force par les deux catastrophes, comme par exemple s’orienter vers des interprétations larges de la Convention de Genève, incluant en tant que réfugiés ceux qui ont dû fuir en raison de ces deux catastrophes. résultant du changement climatique ou de la dégradation de l’environnement.

Il appelle également à permettre des itinéraires légaux et sûrs pour qu’ils puissent rejoindre l’Europe sans risquer leur vie : l’octroi de visas humanitaires pour faciliter les arrivées ; des quotas de réinstallation plus ambitieux pour relocaliser le plus rapidement possible les réfugiés coincés dans les deux pays ; faciliter la demande d’asile auprès des ambassades et des consulats, comme le prévoit la loi espagnole sur l’asile ; et assouplissement des exigences en matière de regroupement familial.

Elle nécessite enfin d’appliquer l’obligation de non-refoulement à un pays lorsqu’il existe un risque grave pour la vie et l’intégrité physique, comme cela pourrait arriver dans les deux cas.