Le 27 sera « le nécéssaire » pour obtenir une aide à l’Ukraine en janvier malgré le veto hongrois


Vue de la destruction de la ville ukrainienne de Sviatohirsk – Celestino Arce Lavin/ZUMA Press / DPA

Dernières nouvelles sur la guerre en Ukraine

Ils demandent à Bruxelles une nouvelle évaluation des réformes de Budapest pour cette semaine

BRUXELLES, le 6 déc. (EUROPA PRESS) –

Les ministres de l’économie et des finances de l’Union européenne (Ecofin) ont indiqué qu’ils faisaient confiance à la Hongrie pour lever son veto pour approuver une aide macrofinancière de 18 milliards d’euros à l’Ukraine, bien que l’UE « le nécéssaire » pour que le premier versement arrive en janvier 2023, avec ou sans le soutien de Budapest, qui maintient sa pression sur l’UE pour débloquer l’accès à une partie des 7,5 milliards de fonds régionaux.

Le vice-président économique de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, a marqué cette idée, il a tenu à préciser lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion des ministres qu’ils sont déterminés à « faire tout le nécessaire » pour s’assurer que l’aide parvient à l’Ukraine « déjà en janvier »soit sur le budget commun, soit par l’alternative des garanties nationales.

« L’Ukraine est en guerre et a désespérément besoin de notre aide. Il y a un État membre qui retarde tout et nous ne pouvons pas laisser faire cela, il faut apporter de l’aide »a tranché Dombrovskis, en référence au veto de la Hongrie.

Un autre dossier sur lequel le gouvernement hongrois bloque les pressions pour accéder aux fonds communautaires, et qui a été parqué sans nouvelle date, est le taux minimum de 15% pour les multinationales.

Après que la Hongrie a indiqué, lors de la séance publique de l’Ecofin au cours de laquelle le dossier a été débattu, qu’elle n’était pas d’accord avec la modification du règlement financier, le ministre des Finances de la République tchèque, qui assure la présidence tournante du Conseil, Zbynek Stanjura, a assuré que le reste des pays ne « décourage » et qu’ils chercheront une solution.

En outre, Stanjura a ajouté, lors de la conférence de presse après la réunion, qu’il considère l’approbation des deux dossiers comme un « forfait »Il doit donc être adopté dans son intégralité. « Le débat a été très clair, tous les ministres sauf un veulent avancer et il y a différentes manières d’y parvenir »a-t-il expliqué, après le veto de la Hongrie sur l’aide ukrainienne.

En tout cas, le ministre tchèque a garanti que « l’argent va être versé à l’Ukraine, 27 ou 26 États membres y participent »bien qu’il ait évité de définir si l’alternative à l’unanimité dans le cas où la Hongrie maintiendrait son veto, qui peut se produire par le biais du budget de l’UE ou de garanties nationales.

Dans le même ordre d’idées, la première vice-présidente du gouvernement et ministre de l’Économie, Nadia Calviño, a indiqué qu’elle s’attend à ce que dans les prochains jours « le progrès » qui permettent de clore le paquet même si, si l’unanimité n’est pas atteinte, il faudra continuer « un plan B ».

Les ministres de l’économie et des finances de l’UE ont également demandé à la Commission une nouvelle évaluation pour ce vendredi dans l’espoir de parvenir à un accord au niveau des ambassadeurs auquel ils donneront ensuite leur approbation.

Cependant, si ce blocus n’est pas résolu plus tôt, il pourrait contaminer le sommet des dirigeants qui se tiendra mercredi et jeudi de la semaine prochaine à Bruxelles.

En ce sens, Dombrovskis a accusé le manque de temps que les ministres offrent à la Commission pour présenter leur évaluation révisée des progrès en matière d’État de droit en Hongrie, bien qu’il ait garanti que « il fera ce qu’il pourra ».