L’avocat général de l’UE exclut que la pandémie exempte les voyagistes de la réduction ou du remboursement en cas d’annulation

BRUXELLES, 15 sept. (EUROPA PRESS) –

L’avocate générale Laila Medina de la Cour de justice de l’Union européenne a estimé ce jeudi que la pandémie de coronavirus n’est pas un motif auquel les voyagistes peuvent recourir en règle générale pour s’exonérer de leur obligation de réduire ou de rembourser le montant d’un voyage combinés dont les clauses n’ont pas été respectées, sauf s’ils peuvent justifier de « difficultés exceptionnelles ».

Les conclusions de l’avocat européen précisent que le droit à une réduction de prix est soumis à la « seule condition » que le contrat soit dépourvu de conformité et que la « seule exception » soit que l’absence d’exception soit imputable au voyageur, pour quelles autres circonstances même inévitables ou extraordinaires n’excluent pas le droit du voyageur de récupérer une partie de l’argent déboursé.

L’avis estime que l’impact « inhabituel » de la pandémie sur le secteur du tourisme peut justifier une exception « temporaire et extraordinaire » à l’obligation de l’organisateur de rembourser intégralement les paiements effectués dans les quatorze jours suivant une annulation, dans le but de donner plus de temps pour s’adapter aux changements.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’un avis contraignant, les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne suivent dans la grande majorité des cas la ligne tracée par les analyses des avocats généraux.

Dans cette affaire, la décision répond à deux dossiers déposés par des consommateurs en Allemagne et en France, le premier dossier pour un voyage de quatorze jours aux îles Canaries annulé en cours de séjour en raison du début de la pandémie en mars 2020 et le second , par la décision de la France d’autoriser les voyagistes à imposer à leurs clients un bon échangeable après l’annulation d’un voyage au lieu du remboursement intégral auquel ils ont droit selon la réglementation européenne.