MADRID, 13 juin (EUROPA PRESS) –
L’Assemblée nationale française a voté contre le gouvernement français approuvant l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur dans l’état actuel du pacte.
Au total, 281 députés contre 51 ont voté en faveur d’une résolution de la majorité des groupes parlementaires de la Chambre dans laquelle l’exécutif était invité à refuser de signer l’accord UE-Mercosur, ainsi qu’ils ont soutenu son éventuelle suspension en si les conditions environnementales établies dans l’Accord de Paris ne sont pas respectées.
Concrètement, la résolution présentée considère que l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur « peut favoriser » la déforestation et le règlement européen adopté en décembre 2022 présente encore des lacunes, notamment l’absence de prise en compte de toutes les terres forestières et une liste incomplète des produits dérivés.
De plus, l’accord est « susceptible » de faciliter l’entrée sur le marché communautaire de produits alimentaires qui ont été traités avec des pesticides ou des médicaments vétérinaires interdits par la réglementation européenne.
Cette demande au gouvernement implique également de s’opposer à une éventuelle séparation de la partie commerciale de l’accord afin qu’il puisse être ratifié plus rapidement.
POSITION CLAIRE
Auprès de l’exécutif français, le ministre délégué au Commerce extérieur, à l’Attractivité et aux Français de l’étranger, Olivier Becht, a indiqué que la position du pays « est claire » et que l’accord « ne répond pas » aux exigences françaises en matière de développement durable, l’UE doit donc continuer à négocier.
Ce n’est pas la première fois qu’un organe législatif des pays du bloc communautaire s’oppose à l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur. L’année dernière 2020, le Parlement des Pays-Bas a rejeté la possibilité qu’il soit approuvé à ce moment-là.
Pendant ce temps, cette semaine, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, est en tournée dans différents pays d’Amérique latine, dont le Brésil et l’Argentine. Lors de deux conférences de presse conjointes avec les dirigeants de ces pays, le responsable communautaire a sollicité le soutien du Mercosur pour parvenir à un accord avant la fin de 2023.