BRUXELLES, le 13 juin (EUROPA PRESS) –
Le président argentin, Alberto Fernández, a demandé mardi à l’Union européenne que l’accord commercial avec le Mercosur soit « équilibré », en tenant compte des « asymétries » entre les deux économies des deux régions, et profite également au Cône Sud et à l’Europe.
Lors d’une conférence de presse depuis Buenos Aires, après avoir rencontré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, la présidente argentine a défendu la conclusion d’un accord commercial avec l’UE, notant que le pacte générera un « axe de développement économique », mais a demandé que l’accord « équilibre » les économies et tienne compte des « asymétries ».
« La volonté politique existe, mais nous demandons un accord équilibré dans lequel nous sommes tous gagnants », a souligné Fernández, acceptant le délai que Bruxelles parvient à pouvoir conclure l’accord politique sur le Mercosur avant la fin de 2023.
De cette façon, il a apprécié la visite de Von der Leyen dans la région pour pouvoir aborder les questions en suspens de l’accord, qui est en négociation depuis des décennies et qui se fait au détriment d’une annexe pour renforcer les garanties environnementales, notamment dans termes de déforestation.
L’Argentine travaillera pour « débloquer » l’accord et présentera ses propres points pour faire avancer l’instrument sur les aspects environnementaux dans les pays du Cône Sud, a expliqué Fernández, qui a vu Von der Leyen « réceptif » aux exigences mises sur la table pour Buenos Aires.
Bruxelles attend la réponse des pays sud-américains et espère que le sommet entre l’UE et la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes en juillet dans la capitale communautaire servira de jalon pour guider la phase finale de l’accord.
Pour sa part, la présidente de la Commission européenne a défendu que le pacte avait pour vocation de « libérer le potentiel » des relations commerciales, avec un flux d’investissement plus important et une plus grande prévisibilité dans les liens entre l’Europe et le Cône Sud.
« Cela renforcera notre relation. J’espère qu’elle pourra être finalisée, nous avons envoyé une première lettre et nous attendons une réponse », a-t-il indiqué, notant que l’accord doit être bon pour « toutes les parties ».
Von der Leyen a appelé à ne pas rater la « fenêtre d’opportunité » qui se présente pour conclure l’accord, insistant sur le fait que le pacte profitera aux travailleurs et aux entreprises et qu’il serait « désolé » de ne pas profiter de cette opportunité.