SÉVILLE, 5 juin (EUROPA PRESS) –
La ministre de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Eau et du Développement rural, Carmen Crespo, a montré l’inquiétude existante en Andalousie en raison de l’incertitude dans laquelle se trouve la flotte de pêche andalouse, qui travaille traditionnellement dans les zones de pêche marocaines, ne sachant pas avec certitude si la pêche L’accord entre l’Union européenne et le Maroc sera renouvelé avant le 17 juillet, date à laquelle l’actuel prendra fin.
Crespo a précisé que « 47 navires de pêche ayant un port d’attache dans la province de Cadix –Campo de Gibraltar, Barbate et Conil– pêchent dans les eaux marocaines. Parmi ces navires, 25 sont dédiés à la palangre de fond et 22 à la senne coulissante ; et rassemblent au total environ 500 membres d’équipage », selon le ministère a recueilli dans un communiqué.
Pendant la validité du dernier accord, les pêcheurs andalous ont pêché plus de 1 500 tonnes d’une valeur de quatre millions d’euros dans ces zones de pêche. Quant aux espèces, l’anchois, la sardine, la dorade royale, le bar, le merlu, le pomfret et le thon se distinguent.
Face à cette situation, le ministre andalou a exigé que le ministre de la branche « exerce le maximum de leadership possible devant Bruxelles » et « fasse tout ce qui est en son pouvoir pour influencer la Commission européenne afin qu’elle presse les négociations avec le gouvernement alaouite pour rechercher un solution définitive qui permette d’approuver dans les meilleurs délais cet important accord de pêche avec le Maroc », car celui-ci « joue un rôle fondamental dans l’économie du secteur andalou de la pêche ».
À cet égard, Crespo a estimé que « le gouvernement espagnol doit essayer de parvenir à un rapprochement entre les parties et garantir une activité dont dépendent de nombreux ménages de la province de Cadix », car « l’impact que l’absence de l’accord de pêche s’adressera tant aux équipages qu’aux armateurs ainsi qu’aux entreprises auxiliaires du secteur dédiées, entre autres, à la fabrication de la glace ou au transport des produits ».
Le conseiller andalou a souligné qu' »il est essentiel que le secteur de la pêche andalou continue à développer son activité de pêche dans les zones de pêche où il est traditionnellement présent, car cela lui permet de garantir une activité continue et un engagement pour une commercialisation plus diversifiée dans le différents marchés de pêche ».
Crespo a déclaré que, entre autres conséquences, le non-renouvellement de l’accord avec le royaume marocain conduirait à une concentration de navires dans le golfe de Cadix. « L’effort de pêche dirigé vers les zones de pêche marocaines serait concentré dans les eaux andalouses, ce qui pourrait entraîner une perte de rentabilité et d’employabilité de la flotte de pêche andalouse ».
A cet égard, il convient de rappeler que l’accord de pêche signé entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc est remis en cause depuis 2021, lorsque la Cour de justice de l’UE a souligné que l’accord avait été conclu sans avoir été pris en compte dans la négociation avec le Front Polisario qui représente les intérêts du Sahara Occidental.