L’Amérique latine voit dans la présidence espagnole de l’UE une « opportunité » de resserrer les liens

SAINT-DOMINGUE, 25 mars (EUROPA PRESS) –

Le XXVIIIe Sommet ibéro-américain a servi à vérifier l’intérêt de plusieurs dirigeants latino-américains à renforcer les liens avec l’Union européenne, un objectif dans lequel ils voient la présidence espagnole imminente du Conseil comme une « opportunité ».

Le président équatorien, Guillermo Lasso, a plaidé lors de son discours pour ce rapprochement, citant comme « encouragement » le fait que l’Espagne occupera la présidence tournante du Conseil au second semestre, qui coïncidera également avec une réunion du dirigeants de l’UE -CELAC en juillet.

Dans cette ligne, le président du Chili, Gabriel Boric, voit dans la présidence espagnole une « grande opportunité » de jeter des ponts entre deux régions qui ont des « valeurs partagées ». « Il est nécessaire d’unir nos forces et nos convictions », a-t-il déclaré, dans un message dans lequel il apportait son soutien au travail du gouvernement de Pedro Sánchez.

Le Costa Rica, pour sa part, considère l’Espagne comme le « porte-parole de l’Amérique latine en Europe », comme l’a expliqué ce samedi son président, Rodrigo Chaves, qui attend « avec beaucoup d’optimisme » le semestre espagnol dans l’UE.

ACCORD AVEC LE MERCOSUR

L’un des fronts ouverts entre l’Amérique latine et l’Europe est l’accord commercial avec le Mercosur, en attente d’approbation en raison des réticences de plusieurs États membres de l’UE. Le Paraguay, qui fait partie du Mercosur, juge « inacceptable » qu’il n’y ait pas de pacte définitif après plus de deux décennies de dialogue.

C’est ainsi que s’est exprimé le président paraguayen, Mario Abdo Benítez, en exigeant des « résultats » avec des « engagements concrets » pour qu’il y ait au plus vite un « accord ambitieux et équilibré ». Il dépend de lui que « de nouvelles perspectives pour le commerce » s’ouvrent.

Le Premier ministre portugais, António Costa, a défendu l’importance de ce pacte avec le Mercosur et a exhorté à continuer à travailler pour le fermer, en tenant compte cependant qu' »il n’y a pas d’accord commercial qui n’ait pas d’ajustements » tout au long de son traitement.

Costa espère profiter de « l’opportunité » que représente la présidence espagnole de l’UE pour avancer dans ce domaine et dans d’autres.