PRAGUE, 10 sept. (DPA/PE) –
Le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, a déclaré samedi que l’Union européenne (UE) avait encore « du travail » pour parvenir à un consensus sur la prochaine réforme des normes de la dette.
« Les idées sur les réformes concrètes restent divergentes. Nous avons encore du travail devant nous », a-t-il déclaré en marge d’une réunion informelle avec ses collègues de l’UE à Prague, la capitale tchèque.
Lindner a expliqué que l’Allemagne est disposée à faciliter les directives pour permettre un retour à des finances publiques saines à court terme, en échange d’une voie fiable à long terme vers la réduction de la dette.
L’Allemagne a précisé sa position dans un document et est favorable au maintien de la limite centrale d’emprunt mais en laissant un peu plus de flexibilité, notamment en ce qui concerne la rapidité avec laquelle la dette doit être remboursée.
Au lieu de cela, il propose que les règles soient appliquées de manière plus cohérente à moyen terme, alors que des pays comme l’Italie et la France veulent encore plus de flexibilité, par exemple pour exempter les investissements visant à lutter contre le changement climatique des règles sur la dette.
Le commissaire européen aux affaires économiques, Valdis Dombrovskis, a annoncé qu’il présenterait une proposition de réforme spécifique en octobre.
Le Pacte de stabilité et de croissance impose des plafonds d’endettement aux États de l’UE. L’endettement des pays de la communauté ne doit pas dépasser 60 % de leur PIB. De plus, les déficits budgétaires doivent être limités à 3 % du PIB.
Certaines des règles n’étaient pas appliquées de manière cohérente dans le passé et doivent être réformées. Ils ont également été suspendus car de nombreux pays européens ont dû contracter d’énormes dettes pendant la crise provoquée par la pandémie de coronavirus. Elles ne seront également pleinement appliquées qu’en 2024 en raison des conséquences de la guerre en Ukraine.