L'accord avec le Mercosur ne modifie pas les normes de sécurité alimentaire et comprend des clauses de sauvegarde

MADRID, 19 décembre (EUROPA PRESS) –

L'accord conclu entre l'Union européenne et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Venezuela) ne modifiera pas les normes de sécurité et de qualité alimentaires, de sorte que tous les produits commercialisés dans l'UE doivent répondre à des exigences sanitaires et alimentaires exigeantes. tandis que cette alliance stimulera les exportations agroalimentaires espagnoles et comprend des clauses de sauvegarde.

Concrètement, des sources gouvernementales ont expliqué que cet accord avec le Mercosur, conclu après plus de deux décennies de négociations, ne modifie pas les normes de sécurité alimentaire de l'Union européenne, car celles-ci restent « inchangées », de sorte que tous les produits commercialisés dans l'UE sont obligés de répondre aux « exigences exigeantes en matière sanitaire, phytosanitaire et de sécurité alimentaire ».

Cependant, face aux critiques et aux demandes de différentes organisations agricoles, qui mettent en garde contre l'impact négatif que pourraient avoir les importations de produits agricoles de ces pays en Espagne et qu'elles ne respectent pas les réglementations en vigueur pour la production communautaire, l'Exécutif a Il a souligné que l'accord « ne change rien », et ne peut pas non plus être remis en question, aux normes de sécurité et de qualité alimentaires au sein de l'UE.

En outre, il a précisé que cet accord permettra de réduire les tarifs et certaines exigences douanières et que, de cette manière, l'accès à ces marchés sera facilité, ce qui favorisera l'exportation de produits agroalimentaires d'une grande importance en Espagne comme l'huile d'olive. , du vin ou du porc, entre autres.

Concernant les secteurs sensibles comme le bœuf, la volaille, le riz ou le sucre, qui après la signature seraient devenus une monnaie d'échange dans cet accord, des sources gouvernementales réitèrent que ces quotas sont bien définis et reconnaissent qu'ils ont été des « éléments difficiles » dans cette négociation par l'Union européenne.

Ils ont ainsi souligné que la libéralisation a été « très mesurée, très chiffrée et ne risque pas d'être perturbatrice », mais ils précisent qu'en cas de situation anormale, des « mesures de sauvegarde » ont été conçues pour pouvoir imposer.

Ainsi, la question des quotas, l'une des plus compliquées lors des négociations avec le Mercosur, a été « très stricte et limitée ».

Dans le cas du bœuf, le quota sera de 99 000 tonnes, celui de la viande bovine sera similaire et celui de la viande de volaille sera de 180 000 tonnes.

Alors que dans le cas du sucre, le quota est de 180 000 tonnes et celui du riz de 60 000 tonnes, des quantités qui représentent entre 1% et 2% de la consommation et de la production européennes, qui ne perturbent pas le marché européen.

En revanche, et concernant la possibilité de reprendre l'idée de la Commission européenne de créer un fonds de 1 000 millions d'euros pour compenser d'éventuelles perturbations du marché, l'Exécutif a indiqué qu'elle serait étudiée à partir de l'année prochaine.

De cette manière, les sensibilités ont été prises en compte dans la négociation grâce à une libéralisation partielle des produits sensibles, en plus des sauvegardes et de la possibilité de fonds pour compenser les dommages potentiels.

IGP PROTÉGÉES COMME LE BRANDY DE JEREZ, LA RIBERA DE DUERO OU LE JAMBON JABUGO

D'autre part, l'accord prévoit une plus grande protection des indications géographiques espagnoles (IGP) dans ce cas, comme le jambon de Jabugo, l'huile de Baena, le vin Ribera del Duero ou l'eau-de-vie de Jerez, entre autres.

Des sources gouvernementales ont noté que cette protection évite la possibilité d'imitations et de pratiques commerciales déloyales qui pourraient survenir de la part des producteurs du Mercosur.

Ainsi, dans le cas de l'Espagne, 59 seront protégés, dont trois correspondent aux boissons spiritueuses, 28 aux vins et 28 aux autres aliments.

Pour cette raison, on considère que cet accord est une « opportunité » pour les exportateurs agricoles, car il leur permettra de placer leurs produits européens sur les marchés qui composent le Mercosur, puisque cette alliance ne renforce pas seulement les relations commerciales et économiques avec la région. , mais établit également un cadre solide pour avancer en termes de durabilité et de coopération stratégique avec la région.