La TUE est d’accord avec Inditex dans le procès contre l’entreprise qui a utilisé les cartes cadeaux Zara pour des promotions

MADRID, 7 septembre (EUROPA PRESS) –

L’avocat général de la Cour de justice de l’Union européenne (TUE), Maciej Szpunar, a conclu ce mercredi, en référence au conflit judiciaire d’Inditex contre Buongiorno Myalert, que l’Italien « ne peut pas profiter de la limitation des droits du propriétaire de la marque », donnant ainsi raison au groupe fondé par Amancio Ortega dans son litige contre ladite entreprise.

C’est en 2010 que Buongiorno Myalert a lancé une campagne publicitaire pour l’abonnement à un service de diffusion de contenu multimédia, qui comprenait un tirage au sort pour une carte cadeau de la marque Zara, d’une valeur de 1 000 euros.

C’est pour cette raison qu’Inditex a porté l’affaire devant les tribunaux espagnols après avoir estimé qu’il y avait une violation des droits de marque de la part de l’entreprise italienne, car elle avait profité de la réputation de Zara et lui avait porté atteinte.

Cependant, la justice espagnole a rejeté l’affaire en première et en deuxième instance, estimant dans cette dernière que Buongiorno Myalert n’avait commis aucune contrefaçon ni pratique de concurrence déloyale, mais avait plutôt fait un « usage descriptif » de la marque.

C’est pour cette raison que Szpunar a proposé dans ses conclusions à la Cour de justice de répondre, dans son futur arrêt, à la Cour suprême que l’article 6 de la directive 2008/95 doit être interprété dans le sens où l’utilisation, dans le trafic économique, de la marque, « aux fins de désigner des produits ou des services comme appartenant au titulaire de cette marque ou d’y faire référence », auquel fait désormais allusion l’article 14 de la directive 2015/2436, « n’entre pas dans le champ d’application de la marque ». cette première disposition, sauf s’il est nécessaire d’indiquer la destination d’un produit ou d’un service de ce tiers ».

Autrement dit, selon l’avocat général, Buongiorno Myalert ne peut pas profiter de la limitation des droits du titulaire de la marque introduite par l’article 14 de la directive 2015/2436, car une telle utilisation n’est pas incluse dans l’article 6 de la directive 2008/95. , applicable aux faits, « sauf s’il s’agit d’une utilisation nécessaire pour indiquer la destination d’un produit ou d’un service du tiers (Buongiorno Myalert), ce qui ne semble pas être le cas ».

DEUX APPELS INDITEX REJETÉS EN ESPAGNE

Dans une résolution du 26 octobre 2021, à laquelle Europa Press a eu accès, la première section de la Chambre civile a accepté de rejeter le recours de l’entreprise fondée par Amancio Ortega contre l’arrêt du Tribunal provincial de Madrid en 2018, qui a confirmé le décision du Tribunal de Commerce Numéro 2 de Madrid.

Dans le jugement de première instance, la demande avait déjà été rejetée, concluant que dans cette affaire l’utilisation de la marque Zara était « une utilisation descriptive » protégée par la loi. « Le tribunal a compris qu’il s’agissait d’un usage juste et conforme aux usages commerciaux, car nécessaire à l’identification du prix, donc dans la limite des droits de marque prévus » dans le règlement, a-t-il rappelé. la Cour suprême dans sa résolution.