BRUXELLES, 17 oct. (EUROPA PRESS) –
Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a mis en garde ce lundi contre l’intensification du conflit dans la région éthiopienne du Tigré, après que le gouvernement a annoncé une nouvelle offensive pour reprendre le contrôle des aéroports et autres installations fédérales.
« La situation sur le terrain n’a jamais été aussi mauvaise, tant d’un point de vue militaire qu’humanitaire », a prévenu le chef de la diplomatie communautaire lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil Affaires étrangères qui s’est tenu à Luxembourg.
À cet égard, Borrell a appelé à la fin des hostilités, au retrait des forces érythréennes opérant dans la région et à un accès humanitaire immédiat à la région, ainsi qu’à la responsabilité des violations des droits humains.
De même, il a exhorté les parties à lancer les négociations de paix et a demandé des résultats concrets de la médiation de l’Union africaine pour avancer dans la résolution du conflit. « Il faut reconnaître que la médiation n’a pas porté ses fruits, il faut qu’elle soit plus proactive et pour cela les conversations doivent commencer et se traduire par des actions concrètes », a-t-il souligné.
La région connaît une nouvelle recrudescence du conflit qui a maintenant deux ans, une aggravation de la situation qu’Addis-Abeba attribue au Front populaire de libération du Tigré (TPLF).
L’échange constant d’attaques a ruiné les perspectives d’un cessez-le-feu et de négociations de paix. L’administration centrale a accusé le TPLF d’avoir violé les accords signés pour tenter d’apaiser les tensions à trois reprises, la dernière fois en août de cette année.
