MADRID, 3 août (EUROPA PRESS) –
Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a rejeté jeudi les accusations portées par l’Union européenne contre la Russie pour sa prétendue intention d’instrumentaliser les expéditions alimentaires à bas prix vers les pays vulnérables et en développement dans le but d’y accroître son influence.
« Ce n’est pas du tout le cas. La Russie a toujours été et continue d’être, malgré les problèmes connus, un fournisseur fiable », a affirmé Peskov lors d’une conférence de presse, où il a souligné que « la Russie respecte toutes ses obligations », selon l’agence de presse TASS.
En fait, le porte-parole du Kremlin a fait remarquer que la Russie pourrait mieux répondre à la demande croissante de nourriture dans le monde « s’il n’y avait pas ces restrictions sur les sanctions illégales du point de vue du droit international » appliquées par la communauté internationale depuis le déclenchement de la guerre.
Ces déclarations de Peskov interviennent après que le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Josep Borrell, a averti que la Russie pourrait tenter d’accroître son influence dans les pays qui en ont le plus besoin grâce à des livraisons gratuites de nourriture.
De plus, Borrell lui-même a souligné dans une tribune d’opinion de ‘The Guardian’ que l’Union européenne, contrairement à ce qu’affirme Moscou, « a assuré » que les sanctions « n’ont pas d’impact sur la sécurité alimentaire mondiale ». . « Il n’y a pas de sanctions sur l’exportation russe de nourriture et d’engrais vers des pays tiers », a-t-il déclaré.
Moscou a proposé cette initiative après s’être retiré de l’accord sur l’exportation de céréales et d’engrais des ports ukrainiens de la mer Noire, un pacte conclu avec Kiev en juillet 2022 et qui a pris fin il y a quelques semaines. La Russie a fait valoir que les aspects dont elle bénéficiait n’étaient pas remplis.