MADRID, 7 août (EUROPA PRESS) –
Les autorités russes ont qualifié mercredi de « persécution » l'accusation de trahison portée par le parquet estonien contre la journaliste Svetlana Burtseva, de nationalité estonienne et qui a collaboré avec des médias russes, pour n'avoir prétendument pas respecté les sanctions imposées à Moscou par le Union européenne.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zajarova, a indiqué qu'il s'agit d'un « acte politique » visant à « réprimer la dissidence », selon l'agence de presse russe TASS.
« C'est encore une autre histoire politique, nécessaire pour intimider ceux qui travaillent dans ce domaine et promouvoir l'idée que toute activité qui ne correspond pas au récit officiel existant peut être payée par le bien-être, la liberté ou la vie », a-t-il précisé. avant d'affirmer que l'Estonie trahit ainsi « les principes qu'elle prétend défendre ».
Burceva collaborait depuis 2017 avec le groupe Rossiya Segodnya, lié à la propagande russe, sachant qu'elle pourrait violer les sanctions, a expliqué le procureur Eneli Laurits. Il a également travaillé pour le portail Baltnews, pour lequel il a écrit entre 2020 et 2023 sous un pseudonyme et qui fait également l'objet de sanctions, rapporte le réseau ERR.
Auparavant, les services de renseignement estoniens avaient confirmé que Burceva, 57 ans, avait également obtenu un diplôme de troisième cycle dans une université de Crimée pour se former à la lutte contre la guerre hybride dont Moscou serait victime et avait publié un livre – également sous un pseudonyme – pour défendre la nécessité pour que la Russie l’emporte dans ce domaine.