La réforme des règles budgétaires de l’UE pourrait coûter 14 milliards d’euros à l’Espagne, selon les syndicats

La réforme des règles budgétaires de l’Union européenne pourrait coûter plus de 100 milliards d’euros aux pays de la communauté, avec un impact de 14 milliards d’euros à l’Espagne, selon les données publiées mercredi par l’Union générale des travailleurs (UGT).

Selon les calculs de la Confédération européenne des syndicats (CES), recueillis par l’UGT, il pourrait y avoir des réductions en France pour 26 milliards d’euros, en Italie pour 25 milliards, en Espagne pour 14 milliards, en Allemagne pour 11 milliards, en Belgique pour 8 milliards d’euros et aux Pays-Bas pour 6 milliards d’euros, afin d’atteindre les objectifs de réduction du déficit en quatre ans.

Le syndicat rappelle que s’il est vrai que les États membres peuvent demander une prolongation des coupes budgétaires jusqu’à sept ans, il est également vrai qu’ils courent le risque que cela soit en échange d’engagements en faveur de réformes économiques plus sévères, contraires aux droits humains. droits, intérêts des travailleurs. « Les projets visant à réintroduire l’austérité pourraient ramener l’UE à sa période la plus sombre », ont-ils prévenu.

Pour l’UGT, « il est surprenant, voire scandaleux », que les gouvernements aient décidé de laisser une fois de plus l’austéricide qui a conduit à une augmentation du chômage, à une baisse des salaires et à de pires conditions de travail, au sous-financement des services publics et à la décentralisation des négociations collectives, revenir au quotidien. réalité de la majorité sociale qui compose l’UE.

Pour l’Union, le Parlement européen a désormais un rôle crucial à jouer dans les négociations avec le Conseil pour limiter les dégâts, en veillant à ce que les règles budgétaires n’obligent pas les pays à aller trop loin ou trop vite dans la réduction de leur dette et de leur déficit. le mouvement syndical européen a demandé que les soi-disant « garde-fous contre les déficits » ne soient pas introduits, que les investissements nécessaires à la transition écologique soient protégés et que les limites du ratio dette/PIB commencent à diminuer une fois la période d’ajustement terminée .