La RDC « regrette » l’annulation de l’envoi d’une mission d’observation de l’UE aux élections de décembre

Le bloc européen a invoqué des « limitations techniques » qui « échappent au contrôle de l’UE » pour justifier cette décision.

MADRID, 30 novembre (EUROPA PRESS) –

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a déclaré « regretter » la décision de l’Union européenne (UE) d’annuler l’envoi d’une mission d’observation électorale pour l’élection présidentielle du 20 décembre, attribuée par le bloc à des raisons « techniques ».

« Le gouvernement de la RDC regrette l’annulation de sa propre initiative de cette mission électorale, qui intervient au moment de discussions avec les experts de l’UE sur les modalités pratiques de son déploiement », a indiqué l’exécutif congolais dans un communiqué.

Ainsi, il a souligné son engagement à ce que le vote se déroule dans « la transparence, l’inclusion et la liberté » et s’est montré ouvert à évaluer « toute proposition qui pourrait favoriser la réalisation de cet objectif », y compris l’accueil d’autres missions d’observation électorale, comme rapporté par l’agence de presse étatique congolaise ACP.

La porte-parole des Affaires étrangères de l’UE, Nabila Massrali, a expliqué mercredi dans un communiqué qu’« en raison de limitations techniques » qui « échappent au contrôle » du bloc, l’UE avait choisi « d’annuler » la mission d’observation électorale en RDC.

« La mission de l’UE avait prévu de déployer des observateurs à long terme dans la plupart des provinces de la RDC, mais cela n’est plus possible », a-t-il déclaré, tout en encourageant les autorités et « toutes les parties intéressées » à « poursuivre leurs efforts pour que les Congolais les citoyens pourront pleinement exercer leurs droits politiques et civils légitimes lors des prochaines élections.

« L’UE explore d’autres options avec les autorités congolaises, notamment la possibilité de maintenir une mission d’experts électoraux pour observer le processus électoral depuis la capitale », a conclu Massrali, sans donner plus de détails sur cette possibilité.

Le président de la RDC, Félix Tshisekedi, est candidat à sa réélection lors des prochaines élections, au cours desquelles l’opposant Moise Katumbi apparaît comme l’un de ses principaux rivaux. Dans la journée de mardi, un membre du parti de Katumbi est décédé dans le contexte de la répression d’un événement de campagne électorale dans le sud-est du pays, le premier mort depuis le début de la campagne.

Tshisekedi, fils de l’opposant historique congolais Etienne Tshisekedi, a remporté les élections présidentielles organisées en décembre 2018, succédant ainsi à Joseph Kabila après deux ans de reports électoraux et de l’impossibilité pour l’ancien président de briguer un nouveau mandat.