MADRID, 11 déc. (EUROPA PRESS) –
La police belge a perquisitionné le domicile de l’eurodéputé socialiste Marc Tarabella dans la nuit de samedi dans le cadre de l’enquête sur des pots-de-vin présumés du Qatar à des personnes susceptibles d’influencer la prise de décision du Parlement européen, selon des sources du média belge ‘Le Soir’. .
Après la perquisition, les enquêteurs ont saisi du matériel informatique, selon ces sources, qui soulignent que Tarabella, la deuxième députée européenne active citée nommément au milieu de ce complot, « n’est pas privée de liberté ».
Ni le bureau du procureur américain ni le bureau de Tarabella n’ont commenté la question.
L’eurodéputé de 59 ans et membre du groupe des Socialistes et Démocrates (S&D) au Parlement, est vice-président de la délégation pour les relations avec la péninsule arabique au Parlement européen et suppléant dans la délégation pour les relations avec la Chine. selon son profil sur le site institutionnel de l’Eurochambre.
A noter que Tarabella, lors d’une comparution devant le Parlement européen le 21 novembre, a regretté le discours « unilatéralement négatif » contre les autorités qataries dans le domaine des droits du travail après la mort de nombreux ouvriers lors de la construction des stades de la Coupe du monde. Football qui se déroule actuellement.
« Beaucoup reste à faire, mais c’est un pays qui s’est engagé sur la voie de la réforme. Et l’organisation de la Coupe du monde, au-delà de tous les événements qu’il a organisés, a probablement été le déclencheur qui a accéléré ces réformes », selon un chiffre sur sa page du Parlement européen.
Le Parlement européen avait déjà annoncé ce samedi la suspension de la socialiste grecque Eva Kaili de tous ses pouvoirs et attributions de vice-présidente du Parlement européen, mais pas du poste lui-même, en lien avec ce complot. La police belge a perquisitionné vendredi le domicile de Kaili, qui a également été interrogé.
Le Parquet fédéral a également signalé l’arrestation de quatre personnes et jusqu’à 16 perquisitions effectuées dans différents quartiers de Bruxelles dans le cadre d’une enquête sur une « organisation criminelle présumée de corruption et de blanchiment d’argent » qui recherchait depuis des mois pour le compte de d’un pays du Golfe pour influencer les décisions « économiques et politiques » du Parlement européen.