La participation aux élections doit être plus facile pour les Européens d’un autre pays de l’UE

  • Environ 11 millions d’Européens en âge de voter résident dans un autre État membre
  • Ces citoyens font face à plusieurs barrières lorsqu’ils veulent participer aux élections européennes et municipales
  • L’inscription sur les listes électorales devrait être possible lors de l’inscription en tant que résident
  • Les informations destinées aux électeurs et aux candidats doivent être multilingues et actualisées

Les députés européens ont soutenu mardi les propositions visant à améliorer la situation des citoyens de l’UE qui vivent dans un autre État membre et souhaitent voter ou se présenter aux élections européennes et locales.

Le Parlement a adopté deux séries de propositions étroitement alignées sur les droits électoraux des citoyens de l’UE résidant dans un autre État membre, en ce qui concerne les élections européennes et municipales. L’ancien rapport de Damien Boeselager (Verts/ALE, DE) a été adopté avec 500 voix pour, 143 contre et 9 abstentions. Ce dernier par Joachim Brudziński (ECR, PL) a été adopté avec 504 voix pour, 79 contre et 69 abstentions.

Le Parlement demande la suppression des dispositions dites « dérogatoires », qui permettent à un État membre de restreindre les droits électoraux des ressortissants d’autres pays de l’UE lorsqu’ils représentent plus de 20 % de l’ensemble des citoyens de l’UE résidant sur son territoire. La possibilité de réserver des postes de haut niveau dans les gouvernements locaux à leurs propres ressortissants devrait également être supprimée, selon les députés.

En outre, les députés exigent des règles contraignantes sur :

  • des systèmes pour procéder de manière proactive à l’inscription des électeurs, dès qu’un citoyen s’inscrit comme résident dans un autre pays de l’UE ;
  • des informations sur les droits électoraux et les délais à proposer aux résidents de l’UE nouvellement inscrits dans une langue officielle de l’UE qu’ils parlent; et
  • appliquer des normes identiques à tous les citoyens de l’UE (qu’il s’agisse de ressortissants du pays ou d’un autre État membre) souhaitant se présenter aux élections.

Le Parlement appelle également les États membres à faciliter l’exercice de leurs droits électoraux par les groupes vulnérables, notamment les personnes handicapées et les personnes atteintes de maladies mentales. Les députés européens défendent des alternatives aux bulletins de vote physiques et au vote en personne – comme le vote par correspondance, par anticipation, par procuration et en ligne.

Devis

Damian Boeselager (Verts/ALE, DE) a commenté : « Une beauté de l’UE réside dans la liberté de se déplacer et de vivre n’importe où, mais trop souvent nos droits politiques s’arrêtent à la frontière, nous empêchant de pouvoir voter aux élections européennes ou locales. où nous vivons. En tant que membre d’un parti paneuropéen, je suis fier que le Parlement ait proposé des moyens solides pour rendre le vote aux élections européennes et locales plus européen. Les pays de l’UE devraient suivre notre exemple et rendre nos élections plus accessibles et innovantes. Je les exhorte à le faire avant cet été !

Prochaines étapes

Le Conseil doit décider comment modifier les règles à l’unanimité, après l’achèvement du rôle du Parlement dans le procédure de consultation.

Arrière-plan

Basé sur les données de 2020, la part des citoyens de l’UE qui sont ressortissants d’un autre État membre dans la population électorale globale varie considérablement d’un pays de l’UE à l’autre. Le Luxembourg, avec 40,4%, occupe la première place, tandis que la Pologne (0,09%) est la dernière. À Chypre, en Irlande, en Belgique, en Autriche et à Malte, il oscille entre 7 et 14 % de l’électorat.