La Lituanie réaffirme qu’elle poursuivra sa politique migratoire stricte à la frontière avec la Biélorussie

MADRID, 1er juillet (EUROPA PRESS) –

Les autorités lituaniennes ont réaffirmé ce vendredi qu’elles continueraient à mener leur politique migratoire stricte à l’égard des personnes qui ont l’intention de traverser depuis la Biélorussie, quelle que soit leur nationalité, malgré les récentes critiques qu’elles ont reçues de la Cour de justice de l’UE.

« Nous ne voyons pas que la situation change au point de revenir sur nos décisions. La Lituanie se défendra si de telles menaces persistent », a tranché ce vendredi la ministre de l’Intérieur Agne Bilotaite, évoquant les prétendus dangers qui viennent de la frontière avec la Biélorussie.

Pour Bilotaite, les décisions que la Lituanie a prises depuis la mi-2021 pour arrêter l’arrivée de migrants de ce côté de la frontière ont été nécessaires non seulement pour la sécurité de la Lituanie, mais aussi de l’UE.

Cependant, la Cour de justice de l’Union européenne a critiqué ce jeudi certaines des mesures imposées par le gouvernement lituanien pour arrêter l’arrivée de migrants, ainsi que le traitement qu’il a réservé à ceux qui ont réussi à passer, qui une fois capturés sont envoyés aux centres de détention

La Cour européenne soutient que ces mesures constituent une violation flagrante des lois de l’UE, qui obligent les autorités du pays balte à offrir un traitement conforme à la législation à ceux qui demandent l’asile.

Depuis la mi-2021, la Lituanie a resserré ses politiques d’immigration en raison du flux important de personnes qui tentent de traverser depuis la Biélorussie. Pour le gouvernement de Vilnius, Minsk a utilisé la migration pour faire pression sur les autorités européennes en représailles aux sanctions qui lui ont été imposées.

Bilotaite a fait valoir que la Lituanie « dispose d’un système qui permet de demander l’asile » et qu’il existe des conditions réglementaires pour que les migrants entrent légalement dans le pays, mais c’est le « régime » biélorusse qui torpille le processus, selon des déclarations citées par l’agence BNS.