La justice ordonne de simplifier les procédures pour les citoyens de l’UE qui souhaitent rester au Royaume-Uni

MADRID, 21 déc. (EUROPA PRESS) –

La Haute Cour britannique a déclaré illégal une partie du système mis en place pour que les citoyens de l’UE puissent conserver leurs droits après le Brexit, ce qui signifie en pratique simplifier les procédures en annulant une deuxième vérification de statut.

L’avis porte un coup au système que le ministère de l’Intérieur a mis en place en 2018 et qui a établi deux phases pour que les citoyens européens qui résidaient déjà au Royaume-Uni ne remarquent pas les effets de la sortie du pays de l’UE.

Ainsi, Londres a accepté d’accorder le statut de « settled » à ceux qui justifiaient de plus de cinq ans de résidence et un autre de « pre-settled » à ceux qui n’atteignaient pas ce délai, à condition qu’au bout de cinq ans ils réclament un statut définitif permis.

Actuellement, au moins 2,7 millions de personnes font partie de ce deuxième groupe et, selon la BBC, pour quelque 200 000 qui faisaient partie du premier programme pilote, le délai expire en août 2023. S’ils ne lancent pas une nouvelle pétition, ou s’ils le gouvernement leur refuse l’approbation finale, ils perdent leurs droits légaux.

L’Autorité de contrôle indépendante (IMA), créée pour surveiller le respect des droits des citoyens de l’UE après le Brexit, a fait appel de ces exigences devant les tribunaux et la Haute Cour a fini par l’accepter.

Les plaignants ont allégué que le Royaume-Uni ne respectait pas les promesses faites à l’UE et ont averti que des centaines de milliers de personnes pourraient se retrouver du jour au lendemain en situation irrégulière, incapables de travailler, d’étudier ou d’aller chez le médecin.

Le juge Peter Lane a mis en garde contre des conséquences « extrêmement graves » si le cadre actuel n’est pas corrigé, bien que le ministère de l’Intérieur ait affirmé que le gouvernement prend « très au sérieux » les droits des « amis et voisins » européens.

En fait, il considère que le système mis en place par le gouvernement transcende les « obligations » acquises dans l’accord de retrait, raison pour laquelle il envisage de faire appel de la condamnation.