BRUXELLES, 19 janvier. (EUROPA PRESS) –
La justice belge a confirmé ce jeudi l’emprisonnement provisoire de l’eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili, accusée il y a six semaines pour sa participation présumée au complot de pots-de-vin versés par le Qatar et le Maroc pour gagner de l’influence dans les institutions de l’UE.
Kaili, qui a occupé l’une des vice-présidences du Parlement européen jusqu’à son licenciement en raison du scandale de corruption, nie son implication dans les événements et ses avocats avaient demandé sa libération.
Cependant, le parquet a demandé qu’il reste en prison car, selon lui, il y avait à la fois un risque de procès et de destruction de preuves, selon ce que les avocats de Kaili ont déclaré dans des déclarations à la presse parvenues à la Cour.
Enfin, la Chambre du Conseil de Bruxelles (tribunal de première instance) a entendu les arguments du Parquet et « confirmé la détention préventive », comme le rapporte le Parquet lui-même dans un communiqué.
Outre le socialiste grec, trois autres prévenus restent en détention préventive pour participation à une organisation criminelle, blanchiment d’argent et corruption, dont son compagnon, l’assistant parlementaire Francesco Giorgi, et Niccolo Figa-Talamanca, responsable de l’ONG « Pas de paix sans Justice.’.
Le quatrième accusé est l’ancien eurodéputé socialiste Pier Antonio Panzeri, fondateur de l’ONG « Fight Impunity » à travers laquelle des contacts avec des eurodéputés ont été effectués, et considéré comme le « chef de file » du complot.
Cette même semaine, le parquet fédéral a annoncé un accord avec Panzeri par lequel il s’engage à avouer les détails de la corruption, du « modus operandi » du réseau aux noms de ceux à qui il a versé des pots-de-vin, en échange de la réduction de son Il est condamné à cinq ans de prison, dont il ne purgera qu’un seul en prison.
Cette semaine également, le Parlement européen a officiellement lancé la procédure pour traiter la demande de la justice belge de suspendre l’immunité parlementaire de deux députés socialistes, le Belge Marc Tarabella et l’Italien Andrea Cozzolino, pour faire l’objet d’une enquête.
Cozzolino a quitté le groupe des Socialistes et démocrates européens (S&D) pour rejoindre la liste des non-inscrits, tandis que Tarabella a été suspendu du groupe après avoir refusé de quitter les rangs des sociaux-démocrates.