La Hongrie demande de retirer de la « liste noire » de l’UE plusieurs personnes sanctionnées pour l’invasion russe de l’Ukraine


DOSSIER – Premier ministre hongrois Viktor Orban. – DPA/ BARBARA GINDL – Dossier

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BRUXELLES, le 18 janv. (EUROPA PRESS) –

Les négociations entre les États membres de l’UE pour étendre les sanctions contre la Russie pour l’invasion militaire de l’Ukraine sont déjà en cours au Conseil, un débat dans lequel la Hongrie demande de retirer neuf personnes de la « liste noire » sur la base d’un avis du services juridiques du Conseil qui voient cette révision possible.

Dans la perspective d’une prolongation des mesures, une décision technique de principe avec peu d’aménagements, les Vingt-sept tiennent déjà des réunions au niveau des groupes de travail du Conseil, ont informé Europa Press plusieurs sources diplomatiques, soulignant le rôle actif des représentants hongrois pour retirer neuf personnes de la liste des sanctions pour l’invasion russe.

Ces affaires ont déjà été étudiées par les services juridiques du Conseil, qui estiment que les preuves sont suffisantes pour les sortir du régime des sanctions, c’est pourquoi les sources consultées suggèrent qu’il s’agit désormais d’un débat purement politique et non juridique.

« Comme toujours : nous ne savons pas si la Hongrie ne fait qu’aboyer ou mord également », a déclaré la source diplomatique à propos de la stratégie du pays magyar pour faire avancer ses intérêts malgré l’accord majoritaire de l’UE. En ce sens, le gouvernement de Viktor Orban a réussi à faire en sorte que le bloc ne sanctionne pas le plus haut représentant de l’Église orthodoxe en Russie, le patriarche Kirill, comme une concession pour débloquer le paquet de sanctions qui a introduit l’embargo sur le pétrole russe.

En fait, cette mesure n’affecte pas non plus la Hongrie, puisqu’elle a réussi à limiter, avec d’autres pays européens enclavés, le veto sur le pétrole brut russe uniquement à l’approvisionnement qui arrive par voie maritime.

La Hongrie est devenue le principal obstacle que le reste de l’UE doit surmonter à chaque fois que la pression contre Moscou augmente en raison de l’agression militaire contre l’Ukraine et malgré le fait qu’elle n’a pas bloqué l’adoption de sanctions, qui requiert l’unanimité des Vingt -sept, génèrent généralement des problèmes dans la phase procédurale.

Lors d’une conférence de presse depuis Bruxelles, le porte-parole des affaires étrangères de l’UE, Peter Stano, a expliqué que lors de la révision des régimes de sanctions, des personnes peuvent être retirées de la « liste noire » si les sanctions atteignent leur objectif, qui « est de changer le comportement de personnes ».

En ce sens, Stano a indiqué que des changements peuvent être apportés tant qu’il existe des preuves suffisantes pour le justifier et que la démarche suscite l’unanimité des États membres. À cet égard, la Pologne et les pays baltes ont exprimé leur volonté de ne permettre aucun assouplissement des mesures contre la Russie.

En tout état de cause, la prolongation des sanctions doit d’abord être convenue dans les instances internes du Conseil puis recevoir le feu vert des ambassadeurs des Vingt-Sept auprès de l’UE et des ministres européens réunis en Conseil.

L’UE a jusqu’à présent adopté neuf séries de sanctions contre la Russie pour l’attaque militaire contre l’Ukraine et maintient 1 386 personnes et 171 entités sur sa liste noire, et applique des sanctions économiques, commerciales, financières et médiatiques anti-russes.