La Cour constitutionnelle de Géorgie déclare que la présidente Zurabishvili a violé la Constitution lors de ses voyages à l’étranger

MADRID, 16 octobre (EUROPA PRESS) –

La Cour constitutionnelle de Géorgie a affirmé lundi que la présidente Salomé Zurabishvili avait violé la Magna Carta géorgienne en se rendant fin août et début septembre dans des pays de l’Union européenne sans avoir l’approbation du gouvernement.

Le président géorgien représentait alors la politique étrangère du pays, même si la Constitution précise que ces pouvoirs reviennent à l’exécutif. Quoi qu’il en soit, le gouvernement aurait pu accorder ces pouvoirs au chef de l’État, ce qui n’a pas été le cas.

« Lors des visites de travail à l’étranger, les pouvoirs de représentation dans le domaine de la politique étrangère ont été exercés sans le consentement du gouvernement, violant ainsi la Constitution », a déclaré le président de la Cour constitutionnelle, Merab Tuvara.

La résolution de la Cour Constitutionnelle a été adoptée avec le vote favorable de six des neuf magistrats. Le président de l’instance a confirmé que l’avis défavorable des trois autres juges sera également repris dans le document final.

Avec cette décision, la Cour constitutionnelle a donné son accord à un procès politique contre le président géorgien, un processus déjà initié en septembre par le parti au pouvoir, Georgian Dream, rapporte le portail d’informations Civil.

Le Parlement géorgien va désormais pouvoir soumettre Zurabishvili à un procès en impeachment qui devra rassembler au moins une centaine des 150 sièges qui composent la Chambre. Georgian Dream et son partenaire gouvernemental comptent 83 députés.