La Cour de Justice de l’Union européenne a jugé jeudi que les travailleurs embauchés par l’intermédiaire d’une Agence de Travail Temporaire (ETT) ont droit à une indemnisation pour un accident du travail entraînant une invalidité permanente égale à celle prévue pour les salariés embauchés directement par l’entreprise. entreprise utilisatrice.
L’arrêt de la Haute Cour européenne répond à une question préjudicielle posée par le Tribunal Supérieur de Justice du Pays Basque concernant le cas d’un travailleur affecté par une ETT à Serveo Servicios (anciennement Ferrovial Servicios) pour clarifier le montant de l’indemnisation à accorder. .au salarié qui a subi pendant cette période un accident du travail qui lui a causé une invalidité permanente et entraîné la rupture de sa relation de travail.
La législation nationale prévoit pour les travailleurs affectés par ETT une indemnisation pour incapacité totale permanente due à un accident du travail de 10 500 euros selon la Convention Collective des entreprises de travail intérimaire ; tandis que l’indemnisation pour la même situation incluse dans la Convention Collective du secteur des transports s’élève à 60 101 euros.
Le travailleur, qui a reçu l’indemnité correspondant à un intérimaire, défend qu’il a droit à une indemnisation plus élevée et réclame la différence car il considère qu’elle est incluse dans la notion de « conditions essentielles de travail et d’emploi » incluse dans la directive sur travail temporaire via ETT.
Dans son arrêt, la Cour basée à Luxembourg précise que le principe d’égalité de traitement établi dans la directive établit que les travailleurs affectés lors d’une mission dans une entreprise utilisatrice doivent bénéficier de conditions « au moins égales » à celles qui leur correspondraient. vous aviez été embauché directement par cette entreprise pour le même poste.
Le TSJPV souligne que l’interprétation de la Cour suprême de la réglementation espagnole est que les travailleurs intérimaires n’ont droit qu’à l’indemnisation prévue par la Convention sur les agences de travail temporaire, mais la CJUE souligne que, même si les États membres peuvent prévoir des exceptions sous certaines conditions précises conditions au principe d’égalité de traitement, dans ce cas, il n’est observé qu’aucune de ces exceptions ne s’applique.
De cette manière, l’arrêt précise que pour qu’une exception au principe d’égalité de traitement consacré dans la directive soit établie à travers la convention collective des entreprises de travail intérimaire, il serait nécessaire que ladite convention collective garantisse au travailleur cette protection globale. en lui accordant des avantages compensatoires au regard des conditions essentielles de travail et d’emploi permettant de contrecarrer les effets de la différence de traitement subie.