La CJUE dit qu’un État membre ne peut pas refuser la protection à un mineur parce que sa famille est protégée par un autre pays

BRUXELLES, le 1er août (EUROPE PRESS) –

La Cour de justice de l’Union européenne a jugé ce lundi qu’un État membre ne peut pas rejeter une demande de protection internationale présentée par un mineur parce que sa famille s’est vu accorder ladite protection dans un autre pays de l’Union européenne.

La Haute Cour européenne a conclu que la procédure d’asile ne permet pas de déclarer « irrecevable » la demande de protection internationale d’un mineur parce que ses parents bénéficient de la même protection dans un autre pays de l’UE.

En outre, la Cour a précisé qu’elle ne pouvait être déclarée irrecevable que dans le cas où cette protection a été accordée au mineur dans un autre État membre et qu’il en bénéficie déjà.

L’affaire fait suite à la contestation présentée par une mineure russe née en Allemagne à qui les autorités allemandes ont rejeté la demande de protection internationale, arguant que tant ses parents que ses frères et sœurs avaient bénéficié d’une telle protection en Pologne avant la naissance du mineur. .

Les autorités allemandes, conformément au règlement Dublin III, ont indiqué que la Pologne devait examiner la demande, après quoi le tribunal allemand a saisi la Cour de justice de l’Union européenne à ce sujet.

La juridiction basée à Luxembourg a considéré que, bien que les membres de la famille d’un demandeur de protection internationale bénéficient d’une protection dans un autre État membre, ce pays n’est pas responsable de l’examen de la demande.

En outre, la Cour européenne fait valoir que cette responsabilité ne reviendrait à un autre État membre qu’en cas de demande écrite.