BRUXELLES, le 1er août (EUROPE PRESS) –
La Cour de justice de l’Union européenne a décidé ce lundi que les mineurs non accompagnés ont le droit de former un recours dans le cas où l’État membre dans lequel vit le proche rejette la demande de prise en charge.
La Cour basée à Luxembourg a indiqué que le mineur a le droit de faire appel contre la décision d’un pays de l’UE de rejeter la demande de prise en charge par un membre de la famille qui vit dans un autre État membre en vertu de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Un droit qui, en revanche, ne profite pas au proche du mineur.
L’affaire remonte à 2019, lorsqu’un citoyen égyptien mineur a demandé une protection internationale à la Grèce alléguant le désir de rencontrer son oncle, également ressortissant égyptien, qui résidait aux Pays-Bas et avait donné son consentement pour le faire.
Sur quoi, un an plus tard, les autorités grecques ont soumis une demande de soins aux autorités néerlandaises, en vertu du règlement Dublin III, une demande que le secrétaire d’État néerlandais a rejetée, arguant que la relation entre les deux ne pouvait être établie.
Après que le secrétaire d’État néerlandais ait rejeté la contestation de la décision par les requérants, ils se sont tournés vers le tribunal de La Haye pour savoir si les personnes concernées avaient le droit de faire appel pour contester la décision.
La Cour de justice de l’UE a jugé que le règlement n’empêche pas le mineur non accompagné de se voir accorder le droit de faire appel d’un refus de transfert ainsi que d’un refus d’accepter une demande de prise en charge.
Dans son arrêt, la cour rappelle que les règles du droit de l’Union doivent être interprétées et appliquées dans le respect des droits fondamentaux et que la protection juridictionnelle d’un mineur ne peut varier selon qu’il fait ou non également l’objet d’une décision de transfert par la l’État membre.
Le tribunal a indiqué que les mineurs, en raison de leur condition vulnérable, bénéficient de garanties procédurales spécifiques. D’autre part, le tribunal a indiqué que le membre de la famille n’a pas le droit de faire appel puisque la règle ne confère pas de tels droits.