La CJUE approuve la loi valencienne qui restreint l'ouverture des bureaux de paris pour des raisons de santé publique

BRUXELLES, 16 octobre (EUROPA PRESS) –

La Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE) a approuvé jeudi la loi qui réglemente l'ouverture des maisons de paris dans la Communauté valencienne, estimant que la restriction à la liberté d'établissement est justifiée si elle est motivée par des raisons de protection de la santé et de la sécurité publiques, y compris la prévention des comportements addictifs liés aux jeux de hasard.

L'arrêt répond à une question préjudicielle posée par le Tribunal Supérieur de Justice de la Communauté Valencienne (TSJCV) dans le cas dans lequel les propriétaires d'entreprises de salles de jeux et de loisirs de la communauté autonome et plusieurs opérateurs du secteur des jeux et paris réclament l'annulation de plusieurs dispositions de la loi réglementant les jeux de hasard et prévenant la dépendance au jeu dans la région.

Dans son raisonnement, la Haute Cour européenne laisse au tribunal de Valence le soin de déterminer si, dans le cas concret, les objectifs d'intérêt général qui permettent de restreindre la liberté d'établissement sont atteints, mais prévient qu'elle doit suivre l'interprétation de la CJUE, qui « estime que les différentes mesures examinées semblent proportionnées ».

Le tribunal de Valence a déclaré lors de sa consultation qu'en soumettant les opérateurs privés à une législation plus restrictive en matière de localisation géographique et à un moratoire, les réglementations contestées pourraient fausser la concurrence sur le marché des jeux de hasard.

« RAISONS IMPRÉCIEUSES D'INTÉRÊT GÉNÉRAL »

A cet égard, l'institution luxembourgeoise explique que les mesures controversées constituent en réalité une restriction à la liberté d'établissement, en exigeant par exemple qu'ils se trouvent à au moins 850 mètres des centres éducatifs, mais prévient également que les traités de l'UE prévoient que cette liberté peut être « limitée » par des mesures qui répondent à des « raisons impérieuses d'intérêt général ».

Ainsi, elle identifie parmi les raisons impérieuses les objectifs de protection de la santé et de la sécurité publiques, notamment ceux de prévention des comportements addictifs liés aux jeux de hasard, de protection des groupes de personnes vulnérables et d'atténuation de l'impact social des jeux de hasard et de paris.