La CEDH répondra demain à la demande de six magistrats de l’AJFV pour le non-renouvellement du CGPJ

Ils allèguent être des « victimes directes » pour avoir fait partie des candidats qui figurent sur les listes dressées en 2018

MADRID, 21 juin (EUROPA PRESS) –

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) répondra demain, jeudi, à 10h00, au procès intenté en octobre 2021 par six magistrats de l’Association des juges Francisco de Vitoria (AFJV) pour dénoncer le blocage du renouvellement de Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ) en raison de l’inactivité du Congrès et du Sénat.

Ce sont des membres de l’AJFV qui ont été avalisés par l’ordre des magistrats en 2018 comme candidats pour faire partie du CGPJ. Pour cette raison, ils allèguent devant Strasbourg qu’ils sont « victimes directes de l’atteinte à leur droit d’accéder à la fonction publique et à une protection juridictionnelle effective », ce qui représente selon eux une violation de l’article 6.1 de la Convention européenne des droits de l’homme.

Des sources judiciaires expliquent à Europa Press qu’en réalité ces listes auraient perdu de leur efficacité avec le temps –près de cinq ans–, donc, si le processus de renouvellement du CGPJ devait démarrer, il faudrait en dresser de nouvelles.

Le porte-parole national de l’AJFV, Jorge Fernández Vaquero, a expliqué lors du dépôt de la plainte que le renouvellement du CGPJ est la compétence « unique et exclusive » des deux chambres, dénonçant qu’elles n’avaient « rien fait » en trois ans parce qu’elles étaient « sous réserve » des intérêts du PP et du PSOE.

De plus, de l’association ils ont indiqué s’être adressés à la CEDH car la Cour constitutionnelle (TC) n’a pas admis le recours en amparo présenté par ces six magistrats « sans entrer dans son contenu ».

UN SYSTÈME ÉLECTORAL « COMPLET »

« Ce que nous avons voulu en saisissant le TC, c’est que le tribunal applique les conséquences de sa propre doctrine, dans laquelle il a dit qu’une répartition partisane du CGPJ comme celle qui a effectivement eu lieu serait contraire à la Constitution », ils ont dit.

Désormais, ils espèrent que la CEDH leur donne raison et souligne « la nécessité de dépolitiser le CGPJ », en plus de révéler « le manquement grave » par les Cortes Generales à « ses obligations », ce qui, selon eux, est « le symptôme le plus évident ». que le système de désignation actuel est défectueux. »

Dans ce contexte, Fernández Vaquero a souligné qu’il est « essentiel de réformer le système d’élection des membres judiciaires du CGPJ » pour « débloquer et dépolitiser la Justice ».

Dans la lignée, l’AJFV a rappelé dans un communiqué qu’elle continuait de réclamer un changement dans « le système d’élection des membres judiciaires du CGPJ » afin qu’il s’ajuste aux « normes européennes » afin de « sauvegarder l’indépendance de la justice et éviter la politique d’ingérence ». « .