Kallas propose un « allégement progressif » des sanctions contre la Syrie s'il y a des « progrès tangibles » dans la transition

BRUXELLES, 10 janvier (EUROPA PRESS) –

La haute représentante de l'Union européenne pour la politique étrangère, Kaja Kallas, a proposé que les 27 prennent des mesures pour « alléger progressivement » les sanctions contre la Syrie s'il y avait des « progrès tangibles » pour la transition démocratique sur le terrain.

C'est ce qu'a exprimé un message après avoir participé jeudi à Rome à une réunion à cinq avec les ministres des Affaires étrangères de l'Italie, de l'Allemagne, de la France, du Royaume-Uni et des États-Unis, visant à coordonner les efforts pour promouvoir la transition en Syrie après l'automne. du régime de Bachar al Assad en décembre dernier.

« Nous réaffirmons la nécessité d'un gouvernement inclusif qui protège toutes les minorités. L'UE pourrait assouplir progressivement les sanctions à condition qu'il y ait des progrès tangibles », a déclaré le chef de la diplomatie européenne sur les réseaux sociaux.

C’est la première fois que Kallas se montre aussi explicite sur la possibilité pour l’UE de lever les sanctions contre la Syrie. Ce message vient parallèlement au document préliminaire mis sur la table par l'Allemagne pour une nouvelle approche de l'UE envers Damas qui implique le retrait progressif des sanctions économiques, financières et de transport, en plus de promouvoir le rapprochement avec les nouvelles autorités, en demandant que les Nations Unies lèvent les sanctions. contre le groupe jihadiste Hayat Tahrir al Sham (HTS), qui dirige les autorités de transition.

L'exécutif allemand demandera à la prochaine réunion des ministres européens des Affaires étrangères, fin janvier, que le bloc identifie les sanctions qu'il pourra lever « progressivement », selon une proposition à laquelle Europa Press a eu accès. Il propose à cet effet de fixer les conditions politiques pour prendre ces décisions, en plus de garder la porte ouverte au rétablissement des restrictions en cas de régression démocratique sur le terrain.

L’initiative allemande consiste à maintenir les mesures contre les membres du défunt régime d’Al Assad, ainsi que contre la prolifération des armes chimiques, mais à assouplir les mesures qui pourraient profiter à la société et à l’économie syriennes.

Concernant la situation de HTS, qui est actuellement considérée comme une organisation terroriste par l'UE et sanctionnée par les Nations Unies pour ses relations avec Al-Qaïda, l'Allemagne défend « l'éventuelle exclusion de la liste » des personnes sanctionnées par l'ONU, et bien que souligne soulignant que cette décision dépend du Conseil de sécurité de l'ONU, il appelle à aborder la question et à procéder à une « évaluation conjointe » de HTS et de son leader et actuel homme fort de la Syrie, Ahmed al Shara, alias « Abu Mohamed al Golani ».