Israël fait pression sur les États-Unis et l’UE pour qu’ils abandonnent les négociations nucléaires avec l’Iran

MADRID, 19 août (EUROPA PRESS) –

Le Premier ministre israélien Yair Lapid a fait pression sur les États-Unis et l’Union européenne pour qu’ils abandonnent les négociations sur le renouvellement de l’accord nucléaire de 2015.

Selon les représentants israéliens, l’Occident doit abandonner les négociations sur le pacte nucléaire avec Téhéran car « toute autre action envoie un message fort de faiblesse », reprennent les médias israéliens.

« L’Iran a rejeté l’offre et le moment est venu de se lever et de partir », a déclaré un haut responsable, après avoir rappelé que cette offre avait été établie à « prendre ou à laisser ».

Il est maintenant temps de discuter de ce qu’il faut faire pour empêcher l’Iran de développer une arme nucléaire, a déclaré la source. « Israël, comme le monde entier le sait, n’est lié par rien et fera tout ce qu’il faut pour arrêter un Iran nucléaire et empêcher l’Iran d’utiliser ses mandataires terroristes dans la région », a-t-il ajouté.

Lapid aurait transmis ce message au chancelier allemand, Olaf Scholz ; l’ambassadeur américain en Israël, Tom Nides ; et le président du sous-comité du Congrès américain sur le Moyen-Orient, Ted Deutch.

Lapid, poursuivant cette ligne, prévoit de continuer à appeler les dirigeants et diplomates occidentaux pour leur faire part de son opinion.

Le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price, a évalué positivement mardi le projet de l’Union européenne de reprendre l’accord nucléaire avec l’Iran. Bien que les États-Unis aient jusqu’à présent refusé de commenter en détail la proposition, Price a déclaré que les gros problèmes liés à la relance de l’accord nucléaire international de 2015 ont été « en grande partie résolus », a rapporté Bloomberg.

Ce lundi, le gouvernement iranien a envoyé sa réponse à la proposition de Borrell, montrant son optimisme quant aux options pour que l’accord se concrétise. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hosein Amirabdolahian, avait expliqué qu’il voyait un rapprochement « dans les prochains jours » faisable « si les Etats-Unis font preuve d’une approche réaliste et flexible ».