Indra demande à Bruxelles de participer au mur anti-drones sur le flanc est de l'UE

MADRID/BRUXELLES, 14 octobre (EUROPA PRESS) –

Le PDG d'Indra, José Vicente de los Mozos, a fait part au commissaire européen à la Défense, Andrius Kubilius, de la volonté de l'entreprise de contribuer avec sa technologie à la défense du continent, en particulier sur le flanc oriental, où est envisagée l'option de déployer un mur anti-drones.

Le dirigeant, qui a rencontré Kubilius dans le cadre de la cinquième Conférence européenne de défense et de sécurité tenue ce mardi à Bruxelles, a souligné qu'Indra dispose d'une solution pour le déploiement rapide du mur anti-drone.

Plus précisément, il s'agit d'une solution basée sur son système AirDef (Air C2) combiné aux capacités de détection de drones des radars Lanza LTR-25 et du système anti-drone Aracne (C-UAS), développé en collaboration avec Escribano Mechanical & Engineering (EM&E), a détaillé l'entreprise dans un communiqué.

Il convient de rappeler que le mur anti-drone, évoqué par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dans son discours sur l'état de l'Union européenne en septembre, est encore une idée à définir sur laquelle les dirigeants européens ont à peine eu une première discussion, qui a eu lieu lors du sommet informel qui les a réunis à Copenhague le 1er octobre.

De los Mozos a également discuté de la surveillance aérienne contre les drones avec le ministre belge de la Défense, Theo Francken, à qui il a expliqué qu'Indra est « pleinement intégrée dans le développement des programmes de défense européens » et qu'elle « renforce également sa position » sur le marché belge.

Dans ce sens, il a informé le ministre qu'Indra participe aux principales associations et forums de défense en Belgique, où elle a conclu il y a quelques mois un accord de collaboration avec Intersoft Electronics dans les domaines des systèmes radar, de la guerre électronique et des technologies anti-drones.

Lors de sa participation au forum de Bruxelles, le dirigeant d'Indra a également revendiqué le rôle de l'entreprise pour doter l'Europe des capacités technologiques et industrielles dont le Vieux Continent a besoin.

« Le Fonds européen de défense est un outil très utile pour lancer des développements communs, mais ces produits ne seront consolidés que si les États membres participants effectuent des achats communs (…) Il est important de se concentrer sur de grands projets européens axés sur des capacités que les États membres ne peuvent pas développer et acquérir seuls, plutôt que sur des centaines de petits développements », a-t-il ajouté.

En ce sens, le responsable a souligné qu'il manque en Europe un système de défense aérienne multi-domaines et multi-niveaux permettant « une défense aérienne en profondeur contre les menaces traditionnelles, comme les missiles et les chasseurs, et contre les nouvelles menaces comme les drones ».