Héctor Gómez prévoit que l’accord avec le Mercosur sera signé au prochain semestre

Il assure qu’aucun accord commercial « n’aura de conséquences négatives sur la production espagnole »

VALENCE, 20 octobre (EUROPA PRESS) –

Le ministre par intérim de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme, Héctor Gómez, prévoit que ce semestre, dans le cadre de la présidence espagnole du Conseil de l’UE, « les principales divergences » pourront être résolues et « les bases posées » pour l’accord commercial du Mercosur, mais que sa signature aura lieu au cours du prochain semestre.

« Nous restons optimistes, mais conscients que ce sera peut-être, avec toute certitude, le semestre prochain lorsque le Mercosur pourra être définitivement signé », a-t-il expliqué, dans des déclarations aux médias, avant de participer à Valence à la réunion ministérielle informelle du Commerce. sous la présidence de l’UE, avec des responsables commerciaux des 27 États membres.

Le ministre a expliqué que, entre autres sujets, lors de la réunion, ils aborderaient les accords commerciaux de l’UE avec le Chili, le Mexique et le Mercosur.

Concernant ce dernier, il a souligné que c’est « un objectif prioritaire pour la présidence de travailler sur le document complémentaire et de poser les bases pour bien définir et, après 20 ans, donner l’impulsion définitive » qui permettra « dans la prochaine présidence, être une réalité ».

Il a expliqué que des réunions bilatérales ont eu lieu avec le secrétaire d’État au Commerce et une « communication permanente » de la présidence espagnole avec les pays. Après cela, il estime que « les conditions sont réunies pour conclure l’accord ».

Héctor Gómez a indiqué qu’il est conscient qu’il existe des « considérations différentes » de la part des pays européens concernant l’accord et qu’ils « essayent de trouver un terrain d’entente entre les différences déjà connues », et il est toujours « conscient des difficultés qui ont existé jusqu’à présent, mais « il est temps d’avancer définitivement dans le Mercosur ».

ACCORDS AVEC LE MEXIQUE ET LE CHILI

Le ministre a également souligné que les négociations seraient promues pour signer l’accord commercial avec le Mexique et a déclaré qu’il était « pratiquement clos » sans résoudre certaines considérations. Il a précisé qu’il était en contact avec le pays pour savoir quels aspects spécifiques devaient être améliorés en vue de sa signature. « Ce sont des questions qui restent à régler et nous attendons que le Mexique nous élève », a-t-il commenté.

Concernant le Chili, il estime que « ce semestre peut être une réalité » car « les conditions sont réunies ». Interrogé par les médias sur l’impact possible des exportations sur l’industrie valencienne des agrumes, Gómez a souligné qu’« en aucun cas les accords commerciaux en cours d’élaboration n’auront de conséquences négatives sur la production en Espagne ou dans cette communauté autonome ».

« Ce que nous structurons, ce sont des accords à long terme pour l’ensemble de l’Union européenne. Nous sommes parfaitement conscients du potentiel de notre pays, et en aucun cas il n’aura, disons, cette dérive aux conséquences négatives », a-t-il insisté.

Lorsqu’on lui a demandé s’il craignait que l’accord entre les États-Unis et l’Europe sur l’acier et l’aluminium ne soit pas conclu, il a affirmé qu’il restait « optimiste » mais a reconnu qu’il « aurait aimé parvenir à cet accord le plus tôt possible ». Dans ce sens, il a expliqué qu’il s’était entretenu avec le secrétaire d’État américain au Commerce et qu’une réunion aurait lieu prochainement. « Nous sommes conscients des divergences, mais aussi conscients de la volonté de rapprocher les positions et de parvenir à un accord », a-t-il ajouté.

Le ministre a indiqué que lors de la réunion tenue à Valence, l’accord commercial avec l’Inde, les tensions géopolitiques en cours et les aspects de sécurité économique seront également abordés, le tout dans le but de la réindustrialisation de l’Europe.

LA FRANCE DEMANDE DU TEMPS POUR LE MERCOSUR

A son arrivée à Valence, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Olivier Becht, a souligné la nécessité de trouver des accords « justes et équilibrés » avec les pays du Mercosur, c’est pourquoi il a préconisé de « prendre le temps » pour en discuter.

Becht a souligné l’importance que son pays accorde aux questions environnementales dans cet accord et a défendu que le pacte s’aligne sur la « nouvelle approche » de la Commission européenne.