Fabián Chinea demande des explications sur les conséquences du pacte européen sur la migration aux îles Canaries

SANTA CRUZ DE TENERIFE, 23 décembre. (EUROPA PRESS) –

Le sénateur du Groupe Socialiste de Gomera (ASG), Fabián Chinea Correa, a déposé à la Chambre haute une question adressée à la ministre de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et de la Migration, Elma Saiz, dans laquelle il demande des explications sur les conséquences pratiques que cela entraînerait. aura aux Îles Canaries le pacte sur la migration et l’asile conclu cette semaine par les gouvernements de l’Union européenne, la Commission et le Parlement européen.

Dans la question, le représentant de Gomero exprime son inquiétude quant à « la qualité des soins humanitaires que recevront les migrants arrivant par voie maritime sur les côtes des îles Canaries », et interroge également le ministre responsable « de la réelle coresponsabilité entre les territoires de l’UE lorsque lutter contre le phénomène migratoire » après avoir conclu cet accord.

Fabián Chinea a également considéré que l’accord obtenu par les institutions européennes « est un pacte imparfait qui, bien qu’il ait le mérite de tracer une feuille de route commune dans l’UE en matière de politique migratoire, soulève également des scénarios inquiétants, comme l’ont souligné les principaux pays non-européens. organisations gouvernementales qui s’occupent des immigrants et des réfugiés qui arrivent sur le territoire de l’Union européenne ».

En ce sens, il a souligné que le pacte sur la migration « nourrit et renforce une culture de force, d’une UE qui restreint les droits au niveau de l’asile alors que la réalité vécue dans les territoires voisins, notamment en Afrique, est marquée par la violence, la pénurie et difficultés pour la simple survie.

Pour le sénateur Gomero, il faudra expliquer le rôle que joueront les régions qui, en raison de leur statut frontalier, assument le plus grand effort dans l’accueil des migrants, étant donné que la vision de l’UE, entérinée par cet accord, affecte l’octroi de la responsabilité la plus pertinente aux territoires voisins, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du territoire communautaire. C’est le cas des îles Canaries, qui assument seules l’assistance humanitaire aux milliers de personnes qui ont choisi d’entrer sur le territoire européen par la dangereuse route de l’Atlantique.

Chinea a rappelé qu’une vision restrictive de l’UE concernant l’octroi du droit d’asile peut nuire à ces territoires frontaliers, et a catégoriquement rejeté la possibilité que les îles finissent par se résigner à devenir des « prisons pour migrants » en raison de la réticence de ces États. l’UE qui rejette la coresponsabilité en matière de soins. « La possibilité d’échapper à l’attention en payant une somme pour chaque réfugié est sans aucun doute l’aspect le plus sombre du nouveau pacte européen sur la migration et l’asile », a souligné le représentant de l’ASG.

En conclusion, Fabián Chinea a demandé d’écouter et de prendre en compte la vision des entités qui travaillent sur le terrain pour prendre en charge les migrants, et a également exigé que soit entendue l’expérience de territoires comme les Îles Canaries, « dont nous avons assumé une responsabilité dérivée de notre situation géographique, mais que nous exigeons également de l’UE une véritable politique migratoire qui mette l’accent sur l’émigration légale et le respect des droits humains de ceux qui fuient la pauvreté et la guerre », a-t-il déclaré.