« Être proche ne veut pas dire que c’est fini »

BRUXELLES, le 21 février (EUROPA PRESS) –

Le vice-président de la Commission européenne chargé des relations avec le Royaume-Uni, Maros Sefcovic, a déclaré que les négociateurs peuvent « déjà voir la ligne d’arrivée » même si « tout n’est pas fait » pour conclure un accord entre Bruxelles et Londres qui permettra le déblocage du protocole pour l’Irlande du Nord, régime négocié dans le cadre du Brexit mais que le gouvernement britannique refuse d’appliquer depuis deux ans.

« Nous avons bien avancé. On voit bien la ligne d’arrivée mais, dans ce type de négociations, être proche ne veut pas dire que c’est fait », a expliqué Sefcovic lors d’une conférence de presse à Bruxelles, après une réunion des Vingt-sept. ministres.

Ces derniers jours, le vice-président communautaire et négociateur européen a intensifié ses contacts avec ses homologues britanniques, le ministre britannique des affaires étrangères, James Cleverly, et le secrétaire d’État pour l’Irlande du Nord, Chris Heaton-Harris ; avec qui il s’est entretenu lundi et se reparlera ce mardi.

Les équipes travaillent également sur la possibilité que les trois tiennent une réunion physique avant la fin de cette semaine, ce qui a déclenché certaines attentes selon lesquelles ils se sont relâchés ces dernières heures.

Dans ce contexte, Sefcovic a insisté sur le fait que ni les Européens ni les Britanniques ne ménagent leurs efforts pour « franchir la ligne d’arrivée » et trouver des « solutions communes » pouvant être acceptées par toutes les parties et résoudre les préoccupations quotidiennes de l’Irlande du Nord.

Il a également eu un impact sur la « rapidité » à laquelle avancent les pourparlers mais a tenu à préciser que les négociations traversent une phase « très délicate » dans laquelle « les délais artificiels ne fonctionnent pas », car les étapes qui se déroulent dans le cadre de négociations « complexes et détaillées ».

« Notre objectif est d’avancer le plus vite possible », a-t-il poursuivi, sans donner de détails sur les questions qui restent en suspens ni préciser si le rôle de la Cour de justice de l’Union européenne est en cours de révision, ce qu’ils rejettent catégoriquement côté britannique. .

Quelques heures plus tôt, toujours à Bruxelles, le secrétaire d’État irlandais aux Affaires européennes, Peter Burke, avait averti qu’une fenêtre d’opportunité « très étroite » s’était ouverte pour débloquer l’application du protocole, tout en célébrant la « désescalade de la rhétorique » comme un élément qui a permis de reconstituer un climat d’entente et de confiance entre les négociateurs après le relais à Downing Street.