État de Schengen 2023 : réalisations et principales priorités à venir

Aujourd’hui, la Commission présente le deuxième Rapport sur l’état de Schengen. Ce rapport s’inscrit dans le cadre de l’initiative de la Commission visant à renforcer davantage la gouvernance de Schengen grâce à un exercice de rapport annuel présentant l’état de Schengen, identifiant les défis et les meilleures pratiques, ainsi que les domaines d’action prioritaires. Le rapport sur l’état de Schengen servira de base aux discussions politiques et guidera le Conseil de Schengen du 8 juin 2023.

État de l’espace Schengen

Des centaines de millions de personnes franchissent chaque année les frontières extérieures de l’UE, en toute sécurité et sans heurts, faisant de l’UE la destination la plus accueillante au monde. En 2022, 65 % des touristes mondiaux qui ont voyagé à l’étranger sont venus en Europe, faisant de Schengen la zone la plus attrayante et la plus visitée au monde.

Bien que des efforts supplémentaires soient nécessaires pour continuer à renforcer la gestion des frontières extérieures, rendre les retours plus efficaces et renforcer la coopération policière, Schengen fonctionne globalement bien et est robuste.

Réalisations tangibles :

  • Élargissement de Schengen : La Croatie a rejoint l’espace Schengen le 1er janvier 2023. Il s’agit du premier élargissement depuis une décennie et c’est une réalisation importante pour la Croatie et l’espace Schengen.
  • Gouvernance Schengen renforcée : Depuis mars 2022, un nouveau Conseil Schengen réunit les ministres de l’espace Schengen pour assurer le pilotage stratégique et l’orientation opérationnelle. Un coordinateur Schengen a été nommé en juin 2022 pour soutenir ce nouveau cadre de gouvernance. Des outils tels que le baromètre Schengen, des évaluations Schengen plus solides et le prochain tableau de bord Schengen permettent une connaissance commune de la situation du fonctionnement de l’espace Schengen.
  • Frontières et coopération policière : En mars 2023, la Commission a établi la toute première stratégie européenne de gestion des frontières. Le même mois, un système d’information Schengen (SIS) renouvelé est entré en service. Il s’agit du premier tremplin vers l’interopérabilité des systèmes informatiques à grande échelle dans le domaine de la justice et des affaires intérieures et il est crucial pour un Schengen plus sûr, avec un rôle renforcé pour Europol.

Principales priorités :

  1. Consolider la gouvernance Schengen : Le nouveau cadre d’évaluation de Schengen avec des recommandations ciblées par pays aidera davantage les États membres à renforcer leur capacité opérationnelle. Sur cette base, le Conseil de Schengen pourra recommander des réformes et des actions à l’échelle de Schengen.
  2. Renforcer davantage les frontières extérieures de l’UE : la mise en œuvre de la nouvelle approche stratégique sur Gestion intégrée des frontières européenneslivrant sur le système d’entrée-sortie.
  3. Améliorer l’efficacité du système de retour : en utilisant le SIS, en maximisant les possibilités dans le cadre du Recommandation de la Commission sur la reconnaissance mutuelle des décisions de retour et sur l’accélération des retours.
  4. Renforcer la sécurité intérieure de l’espace Schengen pour lutter contre le crime organisé et le trafic de drogue : de la pleine opérationnalisation du Recommandation du Conseil sur la coopération policière à améliorer le partage de renseignements et l’analyse commune des risques.
  5. Élargissement de Schengen : la Commission invite à nouveau le Conseil à renforcer encore l’unité européenne et à permettre à la Roumanie et à la Bulgarie de rejoindre pleinement Schengen.
  6. Suppression progressive des contrôles durables aux frontières intérieures et les remplacer par des mesures alternatives de coopération policière. La réintroduction des contrôles aux frontières doit rester exceptionnelle, strictement limitée dans le temps et une mesure de dernier recours. La Commission lancera un processus de consultation formelle conformément à l’article 27 du code frontières Schengen avec tous les États membres concernés et est prête à utiliser les moyens juridiques à sa disposition si ces consultations n’aboutissent pas à un engagement clair de changement.
  7. Meilleure utilisation des outils de la politique des visas de l’UE pour faire face aux risques liés à la migration irrégulière et à la sécurité assurer le contrôle du fonctionnement des régimes d’exemption de visa, l’alignement de la politique des visas des partenaires tiers sur celle de l’UE, ainsi que la suppression des régimes de citoyenneté et de résidence des investisseurs à risque.

Le rapport est accompagné de les meilleures pratiquesqui présentent des solutions innovantes dans les États membres dans des domaines clés tels que la gestion des frontières extérieures, la politique des visas en matière de retour, la coopération policière, les systèmes informatiques et la protection des données.

Prochaines étapes

Le rapport sur l’état de Schengen 2023 donne le coup d’envoi du deuxième cycle annuel de Schengen. Le prochain Conseil Schengen sera l’occasion pour les ministres d’approuver les priorités politiques identifiées dans le rapport sur l’état de Schengen. La Commission invite les présidences actuelle et future du Conseil à faire avancer les priorités et les actions proposées par l’intermédiaire du Conseil de Schengen. La Commission accompagnera étroitement ce processus tant au niveau politique que technique.

Arrière-plan

Le rapport sur l’état de Schengen 2023 marque la poursuite de l’initiative de la Commission visant à renforcer la gouvernance de l’espace Schengen et à garantir des réponses européennes structurées, coordonnées et communes aux défis affectant l’espace commun. Il lance le deuxième cycle annuel de Schengen, informant la prise de décision politique ainsi que le suivi technique aux niveaux européen et national.