Erdogan est prêt à reprendre le dialogue Turquie-UE et à reprendre les pourparlers pour moderniser l’union douanière

MADRID, 1er nov. (EUROPA PRESS) –

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a montré ce mardi qu’il était disposé à reprendre le dialogue entre la Turquie et l’Union européenne, ainsi que les pourparlers en vue de la modernisation de l’union douanière et aussi les négociations d’adhésion.

Cela s’est fait savoir lors d’un appel au chancelier allemand, Olaf Scholz, à qui Erdogan lui a également dit qu’il fallait renforcer les relations entre les deux pays, alors qu’ils ont également évoqué la guerre en Ukraine, selon l’agence. L’actualité anatolienne.

Pour renforcer leur relation bilatérale, le président turc a demandé à Scholz que l’Allemagne revienne « à sa position neutre » dans le cadre des relations diplomatiques turco-grecques, faisant ainsi référence à ses récentes déclarations, dans lesquelles il défendait la souveraineté d’Athènes contre  » Attaques turques ».

Scholz a assuré, après une rencontre avec le Premier ministre du pays hellénique, Kyriakos Mitsotakis, qu’il n’était pas « acceptable » qu’un partenaire de l’Otan en questionne un autre, une allusion claire au différend que les deux pays partagent en Méditerranée orientale.

Bien que la situation en Méditerranée orientale se soit améliorée ces derniers mois et que l’évaluation de l’attitude de la Turquie par l’UE soit positive, les dirigeants continuent d’exprimer leur réticence concernant la situation à Chypre et les questions internes d’État de droit en Turquie.

Les Vingt-Sept se sont jusqu’alors concentrés sur la solution du conflit à Chypre et ont regretté que les contacts à Genève parrainés par les Nations unies n’aient pas servi à reprendre les négociations. De même, ils marquent la situation des droits fondamentaux comme une « préoccupation principale » dans les relations bilatérales.

Parmi les désaccords les plus récents, l’Union européenne a exprimé en octobre sa préoccupation concernant la récente loi approuvée en Turquie contre la désinformation qui prévoit des peines pouvant aller jusqu’à trois ans de prison pour la diffusion de « fausses nouvelles ».

La Turquie a été nommée candidate officielle à l’UE en 1999, mais les négociations d’adhésion sont gelées. Le mois dernier, un rapport de la Commission européenne a critiqué Ankara pour ne pas avoir progressé vers son objectif de rejoindre le bloc, citant « de graves lacunes dans le fonctionnement des institutions démocratiques », selon DPA.