Duch met en garde contre la crise financière, organisationnelle et de légitimité de l'ONU et appelle à des réformes

BARCELONE, 30 octobre (EUROPA PRESS) –

Le ministre de l'Union européenne et de l'action extérieure de la Generalitat, Jaume Duch, a mis en garde contre la crise financière, organisationnelle et de légitimité que traverse l'ONU, et a appelé à des réformes pour « s'adapter aux temps nouveaux ».

Dans un communiqué publié jeudi, le Ministère a expliqué que Duch avait participé à une discussion avec le directeur du Cidob, Pol Morillas, sur le 80e anniversaire de l'ONU, son héritage et son avenir dans le contexte actuel de crise du multilatéralisme, organisée par la Société Économique Barcelonesa d'Amics del País.

L'édile a souligné que la crise financière que traverse l'ONU est due à des réductions plus importantes des contributeurs : « Le financement commence à être trop inégal. Toutes les agences réduisent leurs effectifs pour ne pas couper dans les projets sur le terrain », a-t-il prévenu.

Il a mis en garde contre la crise organisationnelle, due à la complexité de sa structure et à l'excès de bureaucratisation, et contre la crise de légitimité, dérivée du manque de représentativité du Conseil de sécurité, où, par exemple, aucun pays africain n'occupe un siège permanent.

SOLDE POSITIF

Malgré cela, Duch a dressé un bilan positif des 80 ans de l'ONU et a appelé à la nécessité de réformer le système « pour s'adapter aux temps nouveaux ».

Il a souligné que l'ONU doit « renforcer sa présence dans les conflits actifs comme ceux de Gaza ou du Soudan et se préparer à affronter les grands défis mondiaux » tels que le changement climatique, l'IA, la gouvernance numérique, les crises sanitaires mondiales et la défense des droits de l'homme face au recul démocratique.

Il a réaffirmé l'engagement du gouvernement envers l'ONU et sa contribution aux agences telles que le PNUD, l'UNICEF et l'UNRWA : « C'est notre façon de démontrer que nous ne nous contentons pas de prêcher le multilatéralisme, mais que nous le pratiquons ».

L'édile a qualifié la Catalogne de société « pro-européenne et internationaliste » face à la crise actuelle du multilatéralisme.

Il a rappelé que des facteurs tels que la crise financière de 2008, les changements technologiques ou le retour des nationalismes identitaires « ont remis en question les valeurs fondatrices du système international ».