Du tabou à la transformation : lutter contre la pauvreté menstruelle et la santé menstruelle

Dans le domaine de la défense de la santé des filles et des femmes, se trouvent de nombreux défis qui ont longtemps manqué d’attention du public et d’approches efficaces pour les résoudre. Parmi ces défis qui englobent les aspects physiques, mentaux et sociaux figure la pauvreté menstruelle. Cette triste réalité affecte d’innombrables filles et femmes dans le monde, les soumettant à un large éventail d’obstacles. D’un manque de connaissances et d’éducation des femmes en matière de santé à des circonstances socio-économiques défavorables empêchant l’accès aux ressources essentielles d’hygiène menstruelle, la pauvreté menstruelle perpétue un cycle d’inégalité et de silence. En brisant les barrières qui ont obscurci la question et en élevant le discours entourant la pauvreté menstruelle, nous pouvons comprendre le problème en question et saisir ses conséquences.

L’adoption d’approches holistiques prenant en considération tous les aspects contribuant à la perpétuation de la pauvreté menstruelle favoriserait les changements nécessaires pour y remédier. Sur le plan physique, un accès limité aux produits d’hygiène menstruelle peut avoir des effets néfastes sur les femmes concernées, notamment une vulnérabilité accrue aux infections et des complications potentielles à long terme. Ces répercussions physiques, à leur tour, sous-tendent les défis mentaux qui nuisent également à leur bien-être. De plus, les stigmates et les tabous sociétaux entourant les menstruations exacerbent davantage la tension mentale, créant un environnement hostile avec des attitudes négatives profondément enracinées entourant les menstruations.La pauvreté menstruelle, qui touche des millions de femmes et de filles, est indéniablement enracinée dans la stigmatisation sociétale.

Selon le HCDH, 500 millions de femmes et de filles n’ont pas les choses dont elles ont besoin pour gérer leurs règles en toute sécurité (HCDH, 2022). Cette statistique est étonnamment alarmante et souligne l’importance du plaidoyer et non seulement de la reconnaissance de l’ampleur du problème, mais également de la prise d’actions concrètes en adoptant des mesures proactives, des perspectives et une éducation complète. L’effort de chaque individu compte dans la promotion du changement, et grâce aux efforts collectifs, un puissant mouvement de base peut être créé. En croyant et en cultivant le potentiel des jeunes, ils seront habilités à remettre en question les idées fausses dominantes associées à la pauvreté d’époque et à les remplacer par un récit ancré dans l’acceptation et la compréhension.

Les jeunes joueraient un rôle vital à cet égard, car ils peuvent s’engager activement en faisant du bénévolat, en soutenant des initiatives dédiées à la lutte contre la pauvreté menstruelle. Grâce à leurs actions, ils deviennent des agents de changement, tirant parti de leurs pensées et de leurs préoccupations et utilisant des plateformes pour diffuser des informations précises. De la participation à des ateliers et des sessions éducatives à des conversations et des publications sur les réseaux sociaux, ils peuvent susciter des discussions significatives et accroître la sensibilisation.

S’appuyant sur la participation active et percutante des jeunes à diverses questions de santé publique, telles que le lobbying pour l’accès aux soins de santé et la promotion de politiques de santé inclusives, le cheminement vers le démantèlement de la pauvreté périodique s’étendrait au-delà de ces domaines. Cela nécessiterait la détermination de remettre en question le statu quo et les préjugés sociétaux entourant les menstruations. Le rôle des jeunes dans le changement transformateur ne peut être surestimé, car ils occupent une position de premier plan à l’avant-garde du progrès sociétal en mobilisant leurs communautés, en suscitant des conversations et en conduisant le changement. Ceci est particulièrement important dans le contexte de la résolution de notre défi spécifique au genre – la pauvreté menstruelle.

A propos de l’auteur