Douze pays et l’Union européenne exigent dans une déclaration commune l’abolition de l’interdiction talibane des femmes dans les ONG

MADRID, 29 déc. (EUROPA PRESS) –

Les ministres des Affaires étrangères de douze pays occidentaux et l’Union européenne ont publié jeudi une déclaration conjointe pour exhorter les talibans à révoquer la décision d’interdire la présence des femmes afghanes dans les organisations non gouvernementales et les organisations internationales.

Les postes diplomatiques les plus élevés qui ont signé la déclaration correspondent aux gouvernements de l’Allemagne, de l’Australie, du Canada, du Danemark, des États-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon, de la Norvège, du Royaume-Uni, de la Suisse, des Pays-Bas, ainsi que du Haut Représentant de l’Union européenne, Josep Borell.

Les dirigeants sont « gravement préoccupés par l’ordre imprudent et dangereux des talibans » et demandent sa révocation immédiate, car « il met en danger la survie de millions d’Afghans qui dépendent de l’aide humanitaire », selon le communiqué conjoint.

« Les femmes sont absolument essentielles pour les besoins de base et les opérations humanitaires. À moins qu’elles ne soient impliquées dans l’acheminement de l’aide en Afghanistan, les ONG ne pourront pas atteindre les personnes les plus vulnérables du pays », ont-elles déclaré dans le communiqué.

De la même manière, cette décision affecte également directement les organisations internationales, car elles utilisent le travail des ONG pour fournir des matériaux et des services de base aux zones les plus nécessiteuses.

« Les talibans continuent de manifester leur mépris pour les droits, les libertés et le bien-être du peuple afghan, en particulier des femmes et des filles », ont ajouté les dirigeants, tout en affirmant leur collaboration avec les Nations unies pour faire face à la situation.

Le ministère de l’Economie de l’autorité talibane en Afghanistan a publié samedi un décret ordonnant à toutes les ONG, qu’elles soient nationales ou internationales, de suspendre les contrats de travail des femmes jusqu’à nouvel ordre.

Dans le décret, recueilli par TOLO News, le ministère de l’Économie a également averti que toute organisation qui ne se conformerait pas à cette directive pourrait voir sa licence d’exploitation dans le pays suspendue.