Dolors Montserrat prévient que le PP n’autorisera pas « les fausses histoires » sur l’amnistie et que l’UE n’en adoptera « aucune »

MADRID, 9 novembre (EUROPA PRESS) –

La porte-parole du PP au Parlement européen, Dolors Montserrat, a averti jeudi le président par intérim du gouvernement, Pedro Sánchez, que son parti ne permettra pas « la fausse histoire » sur l’amnistie que le PSOE a accordée avec Junts et Esquerra Republicana (ERC ) pour bloquer l’investiture de Pedro Sánchez et que l’UE ne laissera « pas un seul » passer contre l’État de droit.

Dans une interview accordée à « C’est le matin de Federico », recueillie par Europa Press, Montserrat a célébré que ce mercredi le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, avait « demandé » par lettre au gouvernement en exercice des informations sur la « portée » de la future loi d’amnistie. contre lequel le PP espagnol et européen a mis en garde au Parlement européen.

Une loi qui, pour le « populaire » catalan, représente « la démolition de l’État de droit » puisqu’elle non seulement « effacera » les délits de corruption commis depuis dix ans en Catalogne mais tout indique qu’elle inclura même les personnes poursuivies pour terrorisme .

CE QUI EST « INCROYABLE » À PROPOS DE BOLAÑOS

C’est pour cette raison qu’il a critiqué le fait que le ministre de la Présidence par intérim, Félix Bolaños, « qui est celui qui, techniquement, livre l’Espagne bien que le grand traître soit (Pedro) Sánchez », ait répondu, également par lettre, à Bruxelles que la future loi d’amnistie ne correspond pas « à la portée de la décision du Gouvernement », mais à celle des groupes parlementaires, puisque ce seront eux qui signeront et enregistreront ce projet de loi au Congrès.

Pour le leader du PP, la réponse de Bolaños à Reynders est « incroyable », si l’on considère que c’est lui-même qui a signé il y a quelques jours un accord prévoyant l’amnistie avec le leader de l’ERC, Oriol Junqueras, « condamné et gracié ». « Il y a peu de groupes parlementaires là-bas », a-t-il répondu.

Montserrat a mis en doute le fait que Bolaños pense pouvoir « faire des corridas à sa guise » à Bruxelles pour l’avertir immédiatement que l’Europe « ne laissera rien passer contre l’État de droit et l’oubli de la corruption ». « Et si le gouvernement dissimule la réponse, comme nous le voyons, nous la dénoncerons et en informerons l’UE », a-t-il assuré. « Nous n’allons pas permettre que la fausse histoire selon laquelle l’amnistie est pour la coexistence et l’harmonie arrive en Europe.  » « .

À ce stade, Montserrat a défendu que la logique serait que le PP, Vox et Ciudadanos en Europe fassent de cette situation « une cause commune » car « ce qui est en jeu, c’est la nation espagnole », rappelant qu’à l’époque le L’unité de tous les partis pro-européens et constitutionnels a réussi à lever l’immunité de l’ancien président catalan Carles Puigdemont.