BRUXELLES, le 8 déc. (EUROPA PRESS) –
La deuxième vice-présidente et ministre du Travail, Yolanda Díaz, a demandé à ses homologues des 26 autres pays de l’Union européenne (UE) d’examiner la «loi du cavalier» espagnole pour établir une règle similaire au niveau communautaire qui garantit les droits des travailleurs à l’ère numérique et dont les ministres débattront ce jeudi à Bruxelles.
« Aujourd’hui est un jour transcendantal pour l’UE parce que nous allons prendre le risque de savoir si la numérisation que nous avons est avec les droits du travail ou non », a souligné la ministre dans des déclarations aux médias à son arrivée à Bruxelles, où elle a rappelé qu' »une personne qui parcourt les rues de nos villes en distribuant à vélo, que ce soit à Lisbonne, Rome, Madrid ou Varsovie et qui le fait en échange d’un salaire sous les ordres d’une plateforme numérique est un travailleur ».
Díaz a souligné que la position espagnole à ce sujet « est ferme et ne changera pas », car « lorsque les règles de l’emploi et de la dépendance au travail sont respectées, nous parlons de travailleurs », dont le gouvernement défendra « toujours » les droits, comme a déjà fait en Espagne avec la ‘loi Rider’.
En ce sens, la ministre s’est prononcée en faveur de la directive présentée par la Commission européenne, qu’elle a bue, comme elle l’a rappelé de sources espagnoles, et qui, selon elle, a été « dévaluée » ces derniers mois, d’où accuse la présidence tchèque du Conseil de l’UE.
Díaz a regretté ce qui s’est passé au cours de ces mois, puisque le gouvernement s’est senti à l’aise avec la proposition de Bruxelles, il travaillera donc pour revenir à ce point de départ dans un débat dans lequel l’Espagne mènera une position contraire à la dévaluation des droits de la ‘ coureurs qui soutiennent la Belgique, la Slovénie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas et le Portugal.
« Nous sommes en jeu si nous avons la numérisation avec les droits du travail ou non et ce n’est pas une mince affaire, c’est l’avenir du monde du travail et, en termes démocratiques, nous mettons en danger un modèle social européen, nous désaffectons citoyens et travailleurs, qui sont la majorité sociale du projet européen », s’est installée.