CORDOBA, 5 septembre (EUROPA PRESS) –
Près de 6.000 agriculteurs et éleveurs de toute l’Espagne ont participé ce mardi, selon les organisations organisatrices comme Asaja, COAG, UPA et Cooperativas Agroalimentarias, à la manifestation devant les ministres de l’Union européenne (UE) réunis à Cordoue, tout cela pour « exiger un changement dans la politique agricole européenne qui garantisse le système alimentaire et un modèle agricole professionnalisé. »
Dans des déclarations aux journalistes, le président national d’Asaja, Pedro Barato, a assuré que « c’est un jour important et cela doit être le début du travail de toutes les organisations agricoles pour tenter de modifier l’atrocité qui a été commise dans la politique agricole commune concernant notre pays. » Les ministres européens « doivent écouter la campagne espagnole », qui a besoin d' »une politique totalement différente », a déclaré Barato, qui a ajouté que « c’est une honte que la campagne espagnole doive constamment exiger de pouvoir travailler ». » Aujourd’hui, on dit au gouvernement de l’Union européenne et au ministre espagnol : ‘ça suffit’ et qu’ils doivent prêter attention aux problèmes des campagnes. »
Pour sa part, le secrétaire général du COAG au niveau national, Miguel Padilla, a souligné que « nous ne sommes pas contre l’Europe », mais plutôt « contre les politiques qui sont élaborées en Europe en matière d’activité agricole ». Ainsi, il a souligné « l’étouffement » que subissent les producteurs à cause des « milliers et milliers de réglementations » de l’Union européenne, soulignant que « nous ne sommes pas des criminels, nous sommes des producteurs alimentaires ». En outre, il a critiqué le fait que les agriculteurs et les éleveurs de l’Union européenne « se voient demander 20 000 exigences », alors que les produits des pays tiers « ne sont absolument rien demandés ».
Par ailleurs, le secrétaire général adjoint de l’UPA fédérale, Cristóbal Cano, a déploré que « petit à petit, l’agriculteur et l’éleveur ne soient plus au centre des politiques européennes et nous nous inquiétons de l’orientation que d’autres secteurs productifs et que d’autres lobbys d’influence qu’ils exercent. L’agriculture est « une activité essentielle, une activité que nous sommes prêts à pratiquer de manière durable car personne ne pense que les agriculteurs et les éleveurs tournent le dos à l’environnement, au contraire, nous faisons partie du paysage » et pour cela » nous avons besoin de la complicité et du soutien des institutions européennes. »
Enfin, le président des Coopératives Agroalimentaires d’Andalousie, Fulgencio Torres, a affirmé que l’eau demandée par les agriculteurs, les éleveurs et les membres des coopératives « nous l’utilisons pour produire de la nourriture » et nous ne la « gaspillons pas » car c’est « une bien naturel rare. » . « Pour nous, l’eau, c’est la vie », puisque « l’agriculture, l’élevage et sans eau n’ont pas d’avenir, ils sont morts ».