BRUXELLES, le 21 février (EUROPA PRESS) –
Le siège de la nouvelle Autorité européenne de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (AMLA, pour son acronyme en anglais), pour laquelle Madrid se bat, sera annoncé entre jeudi soir et tôt vendredi matin après un vote au cours duquel les représentants du Le Conseil et, pour la première fois, le Parlement européen y participeront également.
La capitale madrilène, qui propose que ce nouveau bureau soit basé dans la Tour de Cristal de la place financière, rivalise avec huit autres villes européennes : Rome (Italie), Vienne (Autriche), Vilnius (Lituanie), Riga (Lettonie), Francfort ( Allemagne), Dublin (Irlande), Paris (France) et Bruxelles (Belgique).
Le vote débutera ce jeudi à 18 heures et pourrait prendre plusieurs heures jusqu’à ce qu’une des villes obtienne la majorité nécessaire – au moins 28 voix si 54 voix valables sont exprimées – puisqu’il est prévu d’organiser plusieurs tours pour que l’une L’un d’entre eux est finalement sélectionné, comme l’ont expliqué des sources communautaires à Europa Press.
La procédure ne prévoit pas que les villes soient éliminées à chaque tour de scrutin, elles « survivront » donc toutes jusqu’à la fin du processus.
Le Conseil et le Parlement disposeront chacun de 27 bulletins de vote pour voter en faveur de leur candidat préféré. Le Conseil disposera d’une voix par État membre, tandis que le Parlement européen les a divisés en groupes politiques en fonction de leur taille.
De cette manière, le Parti populaire européen disposera de 8 voix ; les sociaux-démocrates, avec 6 ; les libéraux (Renew), avec 4 ; les Verts, avec 3 ; les groupes d’extrême droite des Conservateurs et Réformistes et Identité et Démocratie, avec respectivement 3 et 2 ; et la gauche, avec une voix.
Chacun des représentants ayant le droit de vote pourra également décider de s’abstenir ou de ne soutenir aucun des candidats et, une fois les bulletins de vote déposés, les résultats seront révélés en annonçant les votes un par un.
RÔLE DE L’AMLA
L’AMLA est la pièce maîtresse d’un ensemble plus vaste de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, et sa tâche sera de superviser la nouvelle réglementation européenne visant à lutter contre les flux d’argent sale et les institutions financières à plus haut risque. États membres-. Il disposera également de pouvoirs importants pour intervenir en cas de défaillances du contrôle et reprendre cette tâche.
La nouvelle autorité agira également en tant que coordinateur des actions des superviseurs des différents pays de l’UE et veillera à la convergence des pratiques de surveillance. Sur la base d’une proposition du Parlement européen, l’AMLA sera également chargée de servir de médiateur et de résoudre les différends entre les autorités nationales.
En outre, l’AMLA appuiera les cellules de renseignement financier dans l’analyse des transactions suspectes et la détection des cas de blanchiment d’argent, notamment en soutenant l’analyse et la gestion conjointes du système utilisé pour partager les informations de la Cellule de renseignement financier (CRF).